L'Association des Compagnies Aériennes Européennes (AEA, Association of European Airlines), qui comprend une grande partie des transporteurs du vieux continent, a dévoilé aujourd'hui ses statistiques unifiées du trafic de ses membres en avril dernier. "Alors que le marché global reste en mode croissance, les données apparaissent très moroses, avec une hausse limitée à 1% par rapport à avril 2007" en terme de trafic, précise l'association. Les liaisons transatlantiques et domestiques intracontinentales sont les seules à afficher une décroissance sur la période (respectivement -2,7 et -1,6%), avec un accès de faiblesse des routes transfrontalières.
"Le coefficient de remplissage est plus alarmant", poursuit l'AEA, avec un reflux de 2,7 points à 74,8% en avril. Sur quatre mois de 2008, seuls les liaisons Etats-Unis n'ont pas enregistré de baisse tandis que le chiffre global fait état d'un reflux de 1,4 point à 73,5%.
"Clairement, les conditions économiques prennent leur dû sur le marché alors que le ralentissement global et la crise du crédit pèsent sur la confiance économique et les volumes de voyages, tandis que la résurgence de l'inflation frappe sévèrement les revenus supplémentaires. Ajouté à cela, les compagnies doivent accroître leurs tarifs afin de compenser l'impact de l'envolée des prix du kérosène. A nombre important de compagnies aériennes, en Europe et ailleurs, ont déjà signalé qu'elles pourraient réduire leurs capacités de façon significative une fois les programmes d'été finalisés, signalant que la croissance du trafic pourrait elle aussi s'évaporer", conclut, pessimiste, l'AEA.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.