Une nouvelle polémique gronde autour de la pilule anti-obésité de Sanofi-Aventis... L'Acomplia aurait peut-être joué un rôle dans la mort de 5 personnes, dont un suicide, en Grande-Bretagne, selon les dernières conclusions de l'autorité britannique de régulation des médicaments.
Le régulateur britannique, qui a autorisé la vente d'Acomplia courant 2006, a aussi répertorié 720 cas de réactions allergiques depuis cette date. Le rimonabant (principe actif de l'Acomplia) a montré son efficacité dans la perte modérée de poids et a été autorisé par le régulateur européen en juin 2006. Il est vendu dans un certain nombre de pays, dont la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, avec une notice assortie de mises en garde, et il est interdit aux personnes dépressives.
En revanche, la puissante FDA américaine a refusé à l'automne 2007 la mise en vente de l'Acomplia (appelé Zimulti aux Etats-Unis) à la lumière de plusieurs études montrant des effets secondaires, notamment de type anxiété et dépression, sur un nombre significatif de patients.
L'agence britannique, qui a publié le rapport sur son site internet, ne précise pas si elle compte prendre des mesures restrictives à l'encontre de l'Acomplia. Pour l'instant, le rôle du médicament dans la mort des 5 patients n'est pas prouvé. Interrogé par le 'Wall Street Journal' du jour, un porte-parole de Sanofi-Aventis a indiqué que deux des décès étaient dus à des crises cardiaques résultant de l'obésité des personnes, qu'un des patients était mort d'une maladie infectieuse et qu'un autre avait succombé à un "mort subite". Cette nouvelle étude inquiétante sur l'Acomplia pourrait se propager à ses concurrents potentiels, estime le 'WSJ'. Ainsi une molécule anti-obésité du même type, le taranabant, développée par Merck, pourrait également se voir recalée par la FDA américaine, explique encore le quotidien.
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