Clôture Paris : Jean-Claude Trichet fait rechuter les marchés

05/06/2008 - 18:00 - Boursier.com

Et remonter l'euro...

LA TENDANCE DU JOUR En rebond en matinée, le CAC40 s'est de nouveau replié dans l'après-midi sur les commentaires du patron de la BCE, Jean-Claude Trichet, qui a estimé que le risque d'un retour de l'inflation continuait de menacer les économies européennes, allant jusqu'à laisser entendre qu'une hausse des taux était possible dès le mois prochain... Le CAC40 perd finalement 0,16% à 4.907 pts. L'actualité a aussi été marquée par le lancement de l'augmentation de capital du Crédit Agricole qui termine en forte baisse de 7,7% et par la confirmation d'un projet de rapprochement entre France Telecom et TeliaSonera, FT rechutant de 5%. ECO ET DEVISES L'évènement économique de la journée était donc la réunion du conseil de la BCE qui a laissé ses taux inchangés. Cependant, les commentaires de JC Trichet dans l'après-midi ont refroidi les places boursières qui ont reviré dans le rouge. Les rares observateurs qui prévoyaient une inflexion, même légère, du discours de Jean-Claude Trichet en ont donc été pour leurs frais dès l'ouverture de la conférence de presse destinée à commenter la décision de statu quo monétaire prise par la BCE à la mi-journée. Le gouverneur a estimé que les risques pesant sur la stabilité des prix se sont encore accrus, signalant que la banque centrale continuera clairement à lutter contre l'inflation. M. Trichet juge cependant toujours que les fondamentaux de l'économie européenne sont "solides", même s'il a concédé que les bonnes performances du premier trimestre risquent d'être assombries par celles du second... Le gouverneur n'a pas hésité par la suite à lancer que la banque n'excluait pas de relever ses taux le mois prochain, et que la décision de maintenir inchangés sa politique monétaire ce mois-ci n'a été obtenue que par consensus et pas à l'unanimité... De quoi provoquer quelques remous sur le marché des changes ou l'Euro, attaqué jusque-là, s'offre une remontée en flèche à 1,5550/$. Le baril de pétrole reste quant à lui à 123 dollars le WTI à New-York. VALEURS EN HAUSSE * Steria : remonte de 5% sur quelques achats à bon compte, suivi de Rhodia qui rebondit de +4% * Vallourec : +3%, au lendemain de la tenue de son assemblée générale annuelle. Une réunion qui a permis au management de confirmer ses projections dans un contexte toujours difficile en terme d'approvisionnement en matières premières. * Neopost : reprend 3% aussi après des commentaires d'analystes positifs accompagnant la publication du chiffre d'affaires trimestriel. * Veolia Environnement : gagne 2% et rattrape sa baisse de la veille sur des achats à bon compte * Zodiac : rebondit de 2% avec ArcelorMittal et Fimalac * PPR : reprend 1% avec Nexans et L'Oreal VALEURS EN BAISSE * Ipsen : chute de 10% à 39 Euros. Le groupe pharmaceutique a annoncé trois opérations d'acquisition, destinées à permettre à l'entreprise de commercialiser directement ses produits clefs dans le monde entier. Les transactions concernent le rachat de la totalité du capital de son partenaire d'endocrinologie Tercica, mais également celui de la filiale commerciale américaine de Vernalis (désordres neuromusculaires), ainsi que les actifs relatifs à ONI-1 auprès d'Octagen (hématologie). * Valeo perd 6% à 24,2 Euros, le titre quitter l'indice CAC NEXT20 à partir du 23 juin, d'après une décision du Comité scientifique des indices d'Euronext. Valeo intégrera à la place l'indice CAC MID100 composé des 100 premières capitalisations qui suivent les 60 valeurs les plus importantes composant les indices CAC40 et CAC Next20. * Crédit Agricole : plonge de 7,7%. La banque a lancé son augmentation de capital en numéraire avec droit préférentiel de souscription pour un montant de 5,9 Milliards d'euros (prime d'émission incluse). Compte tenu de l'incertitude et des risques de l'environnement économique et de marché, l'augmentation de capital a été calibrée de façon à ce que le ratio Tier 1 atteigne à 8,5%, niveau souhaité dans le contexte actuel. La souscription des actions nouvelles sera réalisée au prix de 10,60 euros par action (3 euros de nominal et 7,60 euros de prime d'émission) à raison de 1 action nouvelle pour 3 actions existantes. Les droits de souscription seront détachés demain. * Ipsen : rechute de 6%. Le groupe pharmaceutique a annoncé trois opérations d'acquisition, destinées à permettre à l'entreprise de commercialiser directement ses produits clefs dans le monde entier. Les transactions concernent le rachat de la totalité du capital de son partenaire d'endocrinologie Tercica, mais également celui de la filiale commerciale américaine de Vernalis (désordres neuromusculaires), ainsi que les actifs relatifs à ONI-1 auprès d'Octagen (hématologie). * Valeo : perd 6%. Le titre va quitter l'indice CAC NEXT20 à partir du 23 juin, d'après une décision du Comité scientifique des indices d'Euronext. Valeo intégrera à la place l'indice CAC MID100 composé des 100 premières capitalisations qui suivent les 60 valeurs les plus importantes composant les indices CAC40 et CAC Next20. * France Télécom : recule de 5%. France Télécom a engagé une démarche amicale auprès de TeliaSonera en vue d'un rapprochement entre les deux groupes, via une offre mixte à 52% en numéraire payable en euros pour un équivalent de 63 couronnes par action TeliaSonera, à 48% en actions sur la base d'un ratio d'échange de 3 actions nouvelles France Télécom pour 11 actions existantes TeliaSonera, avec une option de paiement total en numéraire pour les 500 premières actions. L'opération envisagée serait relutive en termes de bénéfice par action dès 2009 et deviendrait relutive en 2011 en termes de free cash-flow par action. L'opération valoriserait le géant scandinave environ 27,2 milliards d'euros sur la base du cours de clôture de l'action France Telecom hier soir, mais un peu plus de 30 milliards d'euros en se fondant sur la valorisation médiane prévue par les analystes pour le titre de l'entreprise française, qui a cependant tout d'hypothétique. Mais TeliaSonera a rejeté officiellement cette offre au motif qu'elle "sous-évalue substantiellement" la valeur de l'entreprise * EADS : redonne 3% sur de nouvelles ventes de précaution * BNP Paribas : -1,5% avec Société Générale dans le secteur bancaire toujours sous pression. * Peugeot : retombe de plus d'1% avec Renault et Lafarge



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