(AOF) - Les marchés financiers ont plongé cette semaine, plombés par les regains d'inquiétudes concernant le secteur bancaire et la volatilité accrue sur les marchés pétroliers et des changes. L'annonce vendredi d'une forte progression du taux de chômage aux Etats-Unis à 5,5% en mai, soit son niveau le plus élevé depuis octobre 2004, a porté l'estocade. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 2,28% à 4975,32 points, cédant 4,37% en cinq séances. Forte révision en baisse du prix de l'augmentation de capital du spécialiste du crédit immobilier britannique, Bradford & Bingley, limogeage de Ken Thompson, directeur général de la banque américaine Wachovia en raison des pertes liées au subprime... les mauvaises nouvelles n'ont pas manqué dans un secteur bancaire en convalescence. Le feuilleton Lehman Brothers a, lui, duré tout au long de la semaine. La banque d'affaires américaine devrait essuyer une perte au deuxième trimestre, la première depuis son introduction du groupe, et procéder à une levée de capitaux de cinq milliards de dollars, selon les rumeurs. Sur le marché des changes, la parité euro/dollar a oscillé au gré des déclarations des présidents de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne. Ben Bernanke a clairement mis en garde contre les effets inflationnistes induits par la baisse de la monnaie américaine, ce qui a permis au billet vert de se reprendre pour atteindre 1,54 face à la devise européenne. Pour sa part, son homologue européen a évoqué la menace d'une hausse des taux en juillet pour contrer l'inflation, annulant ainsi l'impact des déclarations du président de la Banque centrale américaine sur le marché des changes. En fin de semaine, l'euro cotait 1,5730 face au dollar. Corrélation oblige avec le taux de change euro-dollar, les cours du brut ont également connu un parcours hebdomadaire en dents-de-scie. Après être passé sous les 122 dollars, mardi, perdant ainsi plus de 13 dollars par rapport au plus haut historique du 22 mai à 135,09, le cours du baril de brut léger américain est remonté jusqu'à 134,27 dollars à la fin de la semaine. L'or noir pourrait ainsi atteindre les 150 dollars le baril dès le 4 juillet si l'on en croit Morgan Stanley.