Contrairement aux dernières rumeurs, British Energy n'est pas sur le point de capituler face à EDF... Hier soir, l'électricien britannique a fait savoir qu' "aucune des propositions déposées n'est au-dessus du cours de clôture de vendredi", soit 735 pence par action, ce qui valorise le groupe 11,8 Mds£. Dans ces conditions, les offres, y compris celle d'EDF (qui serait d'environ 11 Mds£), "ne créent pas de valeur pour les actionnaires", estime le groupe britannique. "Elles ne sont pas suffisantes (...) car elles n'ont pas pris en compte la hausse des prix de l'électricité ni la valeur des sites et des équipes de l'entreprise dans un contexte de relance du nucléaire".
British Energy va donc "continuer à explorer les opportunités possibles", soit sous la forme d'une offre améliorée, soit par le biais de partenariats. Côté français, EDF serait en train de finaliser un accord pour un prêt syndiqué de l'ordre de 11,5 Mds£ en vue de financer l'acquisition, selon la presse financière. Mais il n'est pas certain que le groupe français soit prêt à surenchérir dans un contexte de marché perturbé, et compte-tenu de la vétusté des centrales nucléaires existantes de BE.
Reste à savoir comment vont réagir les autres candidats, notamment le tandem germano-espagnol RWE-Iberdrola, qui pourrait encore créer la surprise... Un échec de la vente de British Energy serait en tout cas un coup dur pour le gouvernement britannique, qui détient 35,2% du capital, et avait promis une cession rapide du dossier, en espérant pouvoir encaisser au moins 4 Mds£ dans la manoeuvre...
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