(AOF) - "Parce que je le vaut bien", pourrait être la nouvelle devise de British Energy. Lundi, l'opérateur nucléaire britannique a indiqué que les propositions de rachat qui lui avaient été faites récemment n'étaient pas suffisantes, mais qu'il espérait "entretenir des conversations ultérieures avec les parties intéressées" par son rachat. Le 16 mai, British Energy avait déclaré avoir reçu "une série de propositions" de rachat partiel ou complet. La presse donne depuis lors EDF grandissime favori devant l'allemand RWE et l'espagnol Iberdrola. A Londres, British Energy cède 1,04% à 713,5 pence. British Energy a indiqué lundi soir "qu'aucune des propositions présentées jusqu'à présent n'était au-dessus du prix de clôture de l'action le vendredi 6 juin", ce qui lui paraît insuffisant. Une offre à ce prix de clôture, 735 pence, valoriserait British Energy à 11,7 milliards de livres (14,7 milliards d'euros), selon les calculs de l'AFP. Cette déclaration de British Energy intervient alors qu' EDF serait en pleine négociation avec les banques pour lever les fonds nécessaires au financement du rachat du groupe. L'électricien français pourrait espérer un accord officiel d'outre-Manche "d'ici à deux semaines". D'après l'hebdomadaire "The Observer", l'électricien est le grand favori dans la course au rachat du spécialiste du nucléaire au Royaume-Uni. Même si rien n'est encore officiel, ses concurrents, l'espagnol Iberdrola et l'allemand RWE s'apprêteraient à jeter l'éponge. Pour le "Sunday Telegraph", EDF serait en train de négocier avec les banques le financement de cette opération, soit 11,5 milliards de livres, contre 9,2 à 10,2 milliards estimés initialement. A Paris, le titre EDF grapille ce matin 0,09% à 7035 euros, échappant à la baisse qui touche l'indice du CAC 40. (P-J.L)