ARCELORMITTAL détient 24,989% du turc Erdemir

16/06/2008 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a annoncé que suite à l'acquisition de 11,31 % réalisée le 13 juin, elle possédait maintenant 24,989 % de la société sidérurgique turque Erdemir. Les actions ont été acquises lors de transactions avec la Société Générale, Nextgen Capital Limited et Credit Suisse International. Le prix d'acquisition s'est élevé à 8,4 YTL (6,69 dollars) par action. La valeur de la participation acquise est de 869,25 millions de dollars. Sudhir Maheshwari, Senior Executive Vice President d'ArcelorMittal et membre de la Direction générale Groupe, a déclaré: "Nous sommes ravis de faire cet investissement stratégique dans Erdemir, que nous considérons comme une société très attractive au sein d'une économie en forte croissance, avec d'excellentes perspectives de croissance pour l'avenir. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

ArcelorMittal, issu de la fusion en juillet 2006 d'Arcelor et de Mittal Steel, est le numéro un mondial de l'acier avec une capacité de production annuelle d'environ 130 millions de tonnes par an, soit environ 10% de la production mondiale d'acier. Le groupe est présent dans quatre domaines d'activités : il est le premier producteur mondial dans les Aciers Plats Carbone, activité principale du groupe avec plus de la moitié du chiffre d'affaires, et les Aciers Longs Carbone, l'un des leaders mondiaux pour la production d'Aciers Inoxydables, et parmi les premiers en Europe pour le secteur Distribution-Transformation-Trading. L'entreprise s'est fixé pour objectif de développer ses positions en Chine et en Inde, deux pays dont les marchés sont en plein essor.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- ArcelorMittal bénéficie des synergies dégagées par la fusion signée fin juin 2006. - Le groupe investit en Inde et en Amérique Latine pour capter la croissance des pays émergents et accroître ses capacités. - Le titre demeure la valeur préférée de nombreux analystes au sein du secteur en raison de sa rentabilité et sa capacité à relever ses prix.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe demeure encore relativement peu présent aux Etats-Unis. - Comme les autres grands groupes sidérurgistes, ArcelorMittal affronte la concurrence des pays émergents qui tirent les prix de l'acier vers le bas. - Comme ses concurrents, le groupe doit accepter les hausses des prix de ses fournisseurs, en particulier dans le minerai de fer.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

ArcelorMittal est une valeur cyclique, qui est très liée à la conjoncture économique. A ce titre, l'évolution de ses prix et débouchés est à surveiller. -A suivre également, l'évolution du prix des matières premières entrant dans la fabrication de l'acier. C'est particulièrement le cas du minerai de fer, qui représente environ 30 % du coût des achats des producteurs d'acier. - La concentration dans le secteur de la sidérurgie reste à l'ordre du jour dans la mesure où les dix premiers sidérurgistes ne contrôlent que le quart du marché de l'acier alors que leurs fournisseurs de minerai de fer sont concentrés à l'extrême. Deux compagnies assurent la majorité de l'extraction mondiale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon une étude menée par PricewaterhouseCoopers, le nombre d'opérations de fusions-acquisitions dans le secteur minier s'est élevé à 1732 en 2007, pour un total de 159,9 milliards de dollars. En valeur cela représente une hausse de 18% par rapport à 2006 mais, en nombre, c'est un bond de 68%. Dans un secteur composé essentiellement de petites structures, ce sont surtout des opérations de moins de 250 millions de dollars qui ont été réalisées. Néanmoins, entre 2005 et 2007, les fusions-acquisitions de plus d'un milliard de dollars sont passées de 8 à 25. Les groupes chinois et russes ont été les plus actifs l'an passé. Les acquisitions des premiers ont totalisé 6,7 milliards de dollars et celles des seconds 26 milliards, soit au final le cinquième de l'activité globale. Les fusions-acquisitions chez les miniers pourraient encore atteindre des sommets en 2008, en particulier si l'OPA de 90 milliards de dollars du brésilien Vale sur Xstrata aboutit. En ce début d'année, l'australien Oxiana a déjà lancé une OPA amicale de 6 milliards de dollars australiens (3,7 milliards d'euros) sur son compatriote Zinifex.