ESSILOR achète Satisloh

16/06/2008 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Essilor et le groupe suisse Schweiter viennent de signer un accord aux termes duquel Essilor se propose d'acquérir 100 % de Satisloh Holding AG, filiale du groupe Schweiter Technologies AG. L'opération reste cependant soumise à certaines conditions suspensives, dont l'agrément des autorités de la concurrence des principaux pays où Satisloh est implanté. Il pourrait être finalisé au cours du second semestre 2008. "A l'avenir, la combinaison de la recherche et du savoir-faire respectifs d'Essilor et de Satisloh permettra de faire bénéficier à l'ensemble des acteurs de l'industrie d'une offre de produits et de services plus riche et compétitive, et également d'accélérer le lancement de nouveaux procédés de fabrication", estime le groupe Essilor dans un communiqué. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Essilor est le numéro un mondial de l'optique ophtalmique (c'est-à-dire les verres correcteurs), avec une présence dans plus de 100 pays. Le groupe emploie 29288 collaborateurs dans le monde et dispose d'un réseau mondial unique de 244 laboratoires de prescription et de 15 usines de production. Le groupe détient des marques à forte notoriété : Varilux (verres progressifs), Airwear (verres en polycarbonate), Crizal (verres traités) et bénéficie également de la réputation des marques issues de ses partenariats avec Transitions Optical (verres photochromes) et Nikon (haut de gamme). Essilor a poursuivi en 2007 son développement international et noué des partenariats sur plusieurs continents, en particulier en Asie et aux Etats-Unis. Le groupe a ainsi pris le contrôle de 16 sociétés l'an dernier, dont le groupe singapourien Integrated Lens Technology. Essilor a également renforcé son réseau de laboratoires de prescription aux Etats-Unis en s'offrant Sutherlin Optical Company. Essilor of America a enfin pris une participation majoritaire dans la société KBco, l'un des distributeurs les plus importants de verres polarisés sur le marché américain.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'évolution des modes de vie dans les pays industrialisés constitue une tendance de fond largement positive pour Essilor. L'augmentation du travail sur écran, notamment, engendre des problèmes d'acuité visuelle. Essilor profite également de l'allongement de la durée de vie, et des problèmes de vue qui accompagnent le vieillissement. -Dans sa stratégie de développement, le groupe met l'accent sur les produits à forte valeur ajoutée technologique (verres organiques, verres photochromiques etc.), dont la croissance est supérieure à la moyenne du marché. Dans cette perspective, Essilor investit beaucoup en R&D et dispose d'un réservoir de produits innovants, ce qui lui permet de garder une longueur d'avance sur ses concurrents. - Le groupe ne cesse de renforcer ses positions sur les marchés émergents, très dynamiques.

Les points faibles de la valeur

- Le développement de la chirurgie ophtalmique fait peser une menace, qui ne peut être négligée, sur les parts de marché des opticiens. - Le groupe réalise une part importante de son chiffre d'affaires en dollars (42 % des ventes réalisées en Amérique du Nord). L'évolution des parités des changes peut donc porter préjudice à la valeur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Apparentée au secteur de la santé, Essilor est peu sensible aux aléas économiques. - La solidité du groupe a un revers : comme pour toutes les valeurs défensives, le cours du titre manque de catalyseur. Le manque de sociétés cotées comparables peut également poser problème aux investisseurs. - Essilor est une valeur opéable. Toutefois, le marché ne lui voit pas pour le moment de prédateur potentiel. -Essilor peut devenir un prédateur pour ses concurrents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La Commission Européenne a fortement révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année 2008. Le PIB (Produit Intérieur Brut) ne devrait progresser que de 1,8% au sein de la zone euro, soit 0,4 point de moins que le niveau annoncé en novembre 2007. En France, la croissance devrait s'élever à 1,7% (contre 2% auparavant anticipés). La Commission estime que, même si les mesures adoptées par le gouvernement pour relancer le pouvoir d'achat devraient soutenir les dépenses des ménages, elles seront insuffisantes pour atteindre un niveau de croissance de 2%, comme escompté par les autorités françaises. Le FMI a abaissé encore plus drastiquement ses perspectives de croissance pour la France (à 1,5% contre 2% précédemment). Cette révision fait suite à la montée des prix du pétrole, à l'appréciation de l'euro et au ralentissement des perspectives économiques des partenaires commerciaux de notre pays.