TOTAL a renforcé son partenariat avec le chinois CNOOC

16/06/2008 - 12:41 - Option Finance

(AOF) - Total a signé un protocole d'accord avec la compagnie pétrolière chinoise China National Offshore Oil Corporation (CNOOC). L'objectif des deux groupes est de développer une large coopération dans l'amont, l'aval et dans le domaine des énergies nouvelles. Première application concrète de cet accord, Total Gas and Power Limited (TGP) et CNOOC Corp, ont conclu un contrat portant sur la vente par Total de gaz naturel liquéfié (GNL) à CNOOC, a indiqué la compagnie française dans un communiqué. Aux termes de ce contrat, Total fournira à partir de 2010 jusqu'à un million de tonnes de GNL par an au groupe pétrolier chinois. "Pour Total et CNOOC, le protocole d'accord servira de base à l'étude de nouvelles coopérations s'inscrivant dans les priorités de la Chine en termes de sécurité énergétique et de développement durable, notamment via un meilleur accès aux énergies propres qui constitue également une priorité pour Total. L'accord de vente de GNL illustre quant à lui la confiance des deux parties dans l'avenir de l'industrie chinoise du gaz naturel. Les importations de GNL seront cruciales pour assurer sa croissance rapide, notamment sur les zones côtières chinoise", a expliqué la major pétrolière. "Total se réjouit de renforcer sa coopération avec CNOOC en Chine et à l'étranger. CNOOC détient déjà une participation de 45 % dans le projet Akpo au Nigeria, opéré par Total. Cette coopération s'inscrit dans la stratégie de Total de nouer des partenariats avec des compagnies pétrolières nationales à l'intérieur comme à l'extérieur de leurs frontières". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Total est l'une des toutes premières compagnies pétrolières et gazières internationales. Ses activités s'exercent dans plus de 100 pays et couvrent toute la chaîne de l'industrie pétrolière, depuis l'amont (exploration, développement et production de pétrole et de gaz), jusqu'à l'aval (raffinage et distribution des produits pétroliers et commerce international de pétrole brut et de produits). Le quart du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France. Christophe de Margerie a remplacé Thierry Desmarest à la tête du groupe dès le 14 février 2007.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros. - Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique. - Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra sûrement attendre l'horizon 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de 4% par an pour 2006/2010.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut. - Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le cours élevé du pétrole incite les compagnies à investir massivement pour reconstituer leurs réserves. Les investissements mondiaux en exploration et en production devraient donc s'accroître de 12% cette année, pour dépasser 360 milliards de dollars (245 milliards d'euros), après des bonds de 26% en 2006 et de 19% l'an dernier. Un essor tiré par les travaux réalisés en offshore profond, où les pétroliers continuent à réaliser d'importantes découvertes. Alors qu'il devient de plus en plus difficile d'extraire des hydrocarbures et de renouveler les réserves, la capacité des pétroliers à accroître leur production sur le long terme est devenue un critère prédominant.