ERAMET ne compte pas faire évoluer sa participation dans la SLN

16/06/2008 - 17:28 - Option Finance

(AOF) - Ce lundi, Eramet a démenti "catégoriquement" dans un communiqué toute discussion avec la STCPI (Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle) pour une prise de contrôle majoritaire de la STCPI dans le capital de la SLN (Société Le Nickel). La STCPI avait obtenu, à la suite de l'échange d'actions du 23 juillet 2007, une minorité de blocage de 34% dans le capital de la SLN. "Eramet n'a aucunement l'intention de modifier la structure du capital de la SLN dans laquelle il détient 56%, son partenaire NISSHIN détenant 10%". "Ces niveaux de participation représentent un point d'équilibre satisfaisant qui n'a pas vocation à évoluer", a affirmé le groupe minier français. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Exploitant des mines de nickel depuis plus d'un siècle en Nouvelle-Calédonie, Eramet est un groupe minier et métallurgique intégré, qui produit des métaux non ferreux et leurs dérivés chimiques, des aciers spéciaux à hautes performances, alliages de nickel et superalliages, et des pièces à hautes caractéristiques pour l'industrie. Ses produits : métaux de haute pureté, ferroalliages, pièces forgées et matricées, billettes et barres, tôles, fils, dérivés chimiques... sont utilisés dans l'industrie aéronautique et spatiale, la sidérurgie, les aciers inoxydables, la production d'énergie, l'outillage, la chimie, les transports, le médical...

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe occupe des positions fortes sur le plan mondial dans ses trois activités : les alliages et aciers spéciaux à hautes performances, le manganèse et le nickel. - Grâce à la forte hausse du prix des matières premières, Eramet a engrangé d'importantes liquidités. - Le groupe dispose d'une marge de manoeuvre financière pour procéder à d'éventuelles acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- En tant que premier employeur de Nouvelle-Calédonie, Eramet est très impliqué dans le climat social du territoire. - Les trois activités de groupe sont cycliques, ce qui peut entraîner une certaine volatilité des résultats.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- A suivre particulièrement l'évolution des cours du nickel, qui entre dans la composition de l'acier inoxydable, et du manganèse. - On s'intéressera également à la situation politique du Gabon, où Eramet est présent pour le manganèse, et celle de Nouvelle-Calédonie pour le nickel. - La structure du capital et le pacte d'actionnaires entre la famille Duval (37,2 %) et Areva (26,2 %), encourage les rumeurs spéculatives sur le marché. Areva ne cache pas son intérêt pour le dernier groupe minier français. La famille Duval, quant à elle, veut lui céder sa part pour racheter Aubert & Duval, l'entreprise familiale qu'elle avait apporté à Eramet en 1999.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon une étude menée par PricewaterhouseCoopers, le nombre d'opérations de fusions-acquisitions dans le secteur minier s'est élevé à 1732 en 2007, pour un total de 159,9 milliards de dollars. En valeur cela représente une hausse de 18% par rapport à 2006 mais, en nombre, c'est un bond de 68%. Dans un secteur composé essentiellement de petites structures, ce sont surtout des opérations de moins de 250 millions de dollars qui ont été réalisées. Néanmoins, entre 2005 et 2007, les fusions-acquisitions de plus d'un milliard de dollars sont passées de 8 à 25. Les groupes chinois et russes ont été les plus actifs l'an passé. Les acquisitions des premiers ont totalisé 6,7 milliards de dollars et celles des seconds 26 milliards, soit au final le cinquième de l'activité globale. Les fusions-acquisitions chez les miniers pourraient encore atteindre des sommets en 2008, en particulier si l'OPA de 90 milliards de dollars du brésilien Vale sur Xstrata aboutit. En ce début d'année, l'australien Oxiana a déjà lancé une OPA amicale de 6 milliards de dollars australiens (3,7 milliards d'euros) sur son compatriote Zinifex.