Deutsche Bank repasse sous la barre des 5% du capital d'ELIOR

05/05/2006 - 20:31 - Option Finance

(AOF) - La société Deutsche Bank AG a déclaré à l'AMF avoir franchi en baisse, le 13 avril 2006, les seuils de 5% du capital et des droits de vote de la société Elior, et détenir à cette date 4,64% du capital et 4,65% des droits de vote de cette société. La veille, elle avait franchi en hausse ces seuils de 5% du capital et des droits de vote d'Elior, et détenait à cette date 5,03% du capital et 5,04% des droits de vote de cette société. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

AMF (Autorité des marchés financiers)

L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes.

Franchissement de seuil

Acte par lequel une société dépasse à la hausse ou à la baisse un certain pourcentage dans le capital d'une autre société. Ces dépassements sont définis par les autorités de marché et imposent une publication de la part de l'acquéreur ou du cédant. Ces seuils sont fixés par paliers à 5 %, 10 %, 15 %. A partir d'un certain seuil, la société agissant sur le capital est tenue de déclencher une offre publique (d'achat, de retrait.).

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Elior est le troisième opérateur du marché européen de la Restauration sous Contrat, qui regroupe deux types d'activité : la Restauration Collective et la Restauration de Concession. La restauration collective (entreprises, écoles, hôpitaux) représente 66 % du chiffre d'affaires. Enfin, 60 % du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France et 40 % à l'international (Europe du Sud essentiellement mais également en Angleterre). Le projet de retrait de la cote du groupe de restauration sous contrat Elior, numéro trois européen de son secteur, est lancé, six ans après son introduction à la Bourse de Paris. HBI, société holding du président fondateur, Robert Zolade, qui contrôle 20,8 % du capital, a déposé le 27 mars un projet d'OPA à 13,40 euros par action, avec le soutien de Charterhouse et Chequers Capital, qui doivent prendre le contrôle de HBI.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe mise sur la complémentarité de la restauration collective et de la restauration concédée. La restauration de concession dégage des marges supérieures à celles de la restauration collective, tandis que cette dernière, qui s'appuie en grande partie sur des contrats à long terme, offre une meilleure visibilité. - Elior a nettement amélioré sa situation financière ces dernières années. - Le groupe affiche une croissance interne solide.

Les points faibles de la valeur

- Par rapport à des concurrents comme Sodexho ou Compass, le titre est pénalisé par la taille modeste du groupe et par une présence moindre à l'international. De fait le marché lui applique une décote. - Le taux de sous-traitance dans la restauration d'entreprise est déjà élevé, ce qui limite la croissance de ce marché, devenu par ailleurs très concurrentiel. - Le statut de SCA du groupe donne à l'associé gérant M. Zolade le pouvoir de décision des orientations stratégiques du groupe, l'actionnaire minoritaire n'ayant que des moyens de pression très limités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est fortement dépendant du prix des denrées alimentaires, lequel évolue au gré des crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, lystéria) ou des intempéries. - Par ailleurs, l'activité de restauration collective à destination des entreprises, très dépendante de la conjoncture économique, est principalement soumise à l'évolution de leurs budgets et à celle du marché de l'emploi. Toutefois, à l'inverse, en période difficile, les salariés ont tendance à opter pour la "cantine", moins chère, que les restaurants traditionnels. - Enfin, Elior est présent dans la restauration dans les aéroports et est, à ce titre, dépendant de la fréquentation des voyageurs, elle-même liée à la bonne tenue des secteurs du tourisme et du transport aérien.