Les récentes tensions sur les taux courts pourraient entraîner de lourdes pertes pour les banques françaises... En effet, les gérants ont été pris à contre-pied par la hausse des taux courts après les discours haussiers de la BCE et de la Fed sur les taux, relève ce matin 'Les Echos'.
Les traders n'avaient pas anticipé une remontée brutale des taux courts face aux taux longs, ce qui a entraîné une inversion de la courbe : les taux courts sont désormais supérieurs aux taux longs, ce qui est illogique du strict point de vue économique et surtout coûteux pour les établissements prêteurs.
Pour les banques, qui avaient pour la plupart anticipé le phénomène inverse (une baisse des taux courts dans les mois à venir), le manque à gagner se chiffrerait en dizaines, voire en centaines de Millions d'Euros, selon des professionnels interrogés par le quotidien économique.
Les banques ont notamment commercialisé de nombreux produits permettant de gagner en cas de 'pentification' de la courbe des taux, c'est-à-dire en cas d'écart croissant entre les taux courts et longs. Or, c'est l'inverse qui vient de se produire : hier, le rendement de l'emprunt d'Etat français (OAT) à deux ans était de l'ordre de 4,86%, légèrement supérieur à celui de l'OAT à 10 ans (4,85%). Quant à l'Euribor 1 an, référence du marché monétaire à un an, il s'établissait hier à 5,436%.
Au sein des banques d'investissement, déjà durement touchées par la crise des "subprimes", le marché obligataire, dernier pôle à l'abri de la crise "vient de couler en quelques jours", souligne un opérateur...
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