CIMENTS FRANÇEurosAIS nomme un nouveau directeur général délégué

17/06/2008 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration de Ciments Français a nommé au poste de directeur général délégué de la société Giovanni Ferrario, également directeur général d'Italcementi depuis le 9 juin. Cette nomination fait suite à la démission de Rodolfo Danielli, en poste depuis septembre 2000. Giovanni Ferrario a fait l'essentiel de sa carrière dans le Groupe Pirelli. Il y a assumé des fonctions et des responsabilités croissantes tant en Italie qu'à l'étranger jusqu'à devenir en 1998 administrateur délégué de Pirelli Pneumatiques. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ciments Français est la deuxième société cimentière cotée à la Bourse de Paris. Depuis 1992, la société est filiale (à hauteur de 75 %) de l'italien Italcementi Group, cinquième cimentier mondial. Réalisant 68 % de son chiffre d'affaires dans le ciment, la société est également présente dans les granulats et le béton prêt à l'emploi. Ciments Français a publié au titre de l'exercice 2006 un résultat net part du groupe de 502,3 millions d'euros, en hausse de 19,1%. Dans le cadre du programme d'intégration verticale des activités aval du secteur ciment du groupe, Ciments Français a acquis deux sociétés américaines en 2007.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe. - Le groupe est prompt à nouer des partenariats ou à opérer des rachats pour se développer sur l'ensemble des marchés, et notamment émergents. - Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients. - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient, zone géographique très intéressante. Le groupe envisage également d'accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers. - Le faible flottant de Ciments Français (13 % du capital) limite l'attrait du titre auprès des investisseurs. Notons qu'Italcementi procède régulièrement à des achats de titres sur le marché et pourrait donc racheter sa filiale.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, laquelle représente 30 à 35 % des coûts de production du ciment.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les analystes sont généralement réservés sur les performances futures des groupes de matériaux de construction avec une baisse attendue de 5% des volumes de ventes de ciments aux Etats-Unis en 2008 et de 2% en Europe de l'Ouest. Par contre la hausse d'environ 8% dans les pays émergents profitera aux entreprises qui se sont diversifiées à l'international. Ainsi Lafarge a indiqué qu'il abordait 2008 dans de très bonnes conditions grâce aux besoins de construction dans les pays émergents. Le groupe a acquis l'égyptien Orascom Cement, pour bénéficier des opportunités issues des projets immobiliers menés dans les pays du Golfe. Saint-Gobain, qui réalise la majeure partie de son activité en Europe et en Amérique du Nord, s'est, lui, montré plus prudent pour l'exercice en cours. Il prévoit une croissance modérée de son résultat d'exploitation cette année.