(AOF) - Fin 2007, l'ISR (investissement socialement responsable) représentait 22,1 milliards d'euros d'encours, soit une progression de plus de 30% par rapport à l'année 2006. Cette forme de gestion attire principalement les investisseurs institutionnels, qui détiennent 66% de ses encours. Une enquête réalisée auprès par Seeds Finance révèle qu'un institutionnel sur deux environ a déjà intégré l'ISR dans son allocation, principalement via la gestion intégrée. En intégrant l'ISR, les institutionnels souhaitent avant tout diversifier leur portefeuille et bénéficier de l'alpha des gérants. 17% d'entre eux sont dans une logique de performance relative. "Une part importante des investisseurs entend diffuser les valeurs de leur institution à travers ce type d'investissement (15%). Aspect non négligeable, ils sont presque 8% à avoir intégré l'ISR pour répondre à leur conseil d'administration, par éviction, et non pas par conviction personnelle", note l'étude de Seeds Finance. En 2007, les investissements ISR se sont portés pour majorité sur les actions (49%) et les obligations (36%), classes d'actifs sur lesquelles porte la majorité des analyses extra financières et des critères ISR. Parmi les institutionnels qui ont déjà adopté l'ISR, Seeds Finance a constaté une séparation entre ceux qui ont intégré l'ISR timidement à dose homéopathique et ceux qui présentent un engouement fort pour la gestion ISR au point de l'intégrer massivement. Près de 35% y consacrent moins de 1% de leur allocation, alors qu'à l'opposé 21% sont investis à plus de 20%. Parmi les freins au développement de l'ISR dans les portefeuilles institutionnels, l'étude souligne que celui qui revient le plus souvent est l'effet de mode. Les sondés estiment souvent qu'il est difficile d'appréhender précisément ce qui se cache derrière le terme ISR et souhaiteraient la définition d'un standard clair partagé par tous.