THALES : coopération renforcée avec l'OTAN

19/06/2008 - 15:52 - Option Finance

(AOF) - Thales et l'OTAN ont signé plusieurs avenants majeurs au contrat "SATCOM & CIS services to support ISAF extension ", annonce le groupe dans un communiqué. Initié en décembre 2006, ce projet vise à fournir des services de communications sécurisées - voix et données - à la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité (ISAF) basée en Afghanistan. " Ces extensions au contrat initial donnent à Thales la mission d'accroître fortement les capacités du réseau afin d'accueillir 50% d'utilisateurs en plus ", précise le groupe. " Etre capable d'apporter aux forces de défense et de sécurité un soutien logistique et des services au plus près de leur lieu d'action est plus que jamais l'un des grands enjeux de Thales", a déclaré Laurent Maury, directeur général Services et Support Clients, Thales Systèmes Terre et Interarmées. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ex-Thomson-CSF, Thales est un acteur majeur de la Défense, de l'Aéronautique et de la Sécurité en Europe et dans le reste du monde. Il se positionne au second rang des entreprises de défense en Europe avec un chiffre d'affaires approchant les 14 milliards d'euros. Ses activités se répartissent entre les Systèmes Terre et Interarmées, l'Aéronautique, le Naval, les Systèmes aériens, la Sécurité, et les Services. Présent dans une cinquantaine de pays, Thales emploie 68 000 salariés. En 2007, le groupe s'est rapproché des ex-arsenaux de la Marine, DCN, qui a acquis la totalité de ses activités navales en France. Simultanément, Thales est entré au capital de DCN à hauteur de 25%, aux côtés de l'Etat qui en conserve 75%. D'autre part, Thalès a cédé en 2006 une partie de ses activités dans les systèmes et équipements de navigations et a acquis les activités d'Alcatel dans le domaine des satellites et des systèmes critiques pour la sécurité. En échange, Alcatel a accru sa participation au capital de Thales de 9,5% à 21%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec 70% de ses ventes réalisées avec des gouvernements ou des institutionnels, Thales représente la valeur la plus défensive du secteur dans un contexte de ralentissement économique. - A l'échelle mondiale, les budgets de Défense des pays n'appartenant pas à l'OTAN sont en forte croissance. L'électronique de Défense connaît un essor très rapide dans le monde entier, lié notamment à la crainte des attentats. - Thales peut se prévaloir de la maîtrise des grands systèmes, de son portefeuille de technologies unique en Europe et de son implantation multidomestique. - Depuis le rachat du britannique Racal en 2000, le groupe est un acteur de la défense avec lequel il faut compter outre-Manche. Il se pose en véritable concurrent du champion national BAE Systems. - A l'échelle mondiale, les budgets de Défense des pays n'appartenant pas à l'OTAN sont en forte croissance. L'électronique de Défense connaît un essor très rapide dans le monde entier, lié notamment à la crainte des attentats.

Les points faibles de la valeur

- La communauté financière spécule régulièrement sur de nouveaux mouvements de concentration dans le secteur aéronautique. EADS, désireux de renforcer son pôle défense, fait parfois figure de prédateur même si ses difficultés actuelles semblent limiter la probabilité d'un tel scénario. On parle également d'un rapprochement avec Alcatel et/ou Finmeccanica. La recomposition probable du capital fait craindre un afflux de titres sur le marché et provoque un manque de visibilité sur la stratégie du groupe. - Thales ne réalise qu'une portion limitée de son chiffre d'affaires défense aux Etats-Unis, qui demeurent de très loin le premier marché du secteur. - Thales peut souffrir de la faiblesse du dollar qui laisse l'avantage aux entreprises de Défense américaines.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Valeur de défense, Thales est sensible à l'évolution des dépenses des gouvernements en matière militaire. - En raison de ses activités aéronautiques, la société est également soumise aux cycles de ce secteur. -La spéculation quant à un rapprochement avec Safran refait régulièrement surface.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Le marché mondial est dominé par Boeing avec 1413 commandes nettes en 2007, contre 1341 pour son challenger Airbus. Ce dernier doit affronter un dollar de plus en plus faible qui, selon ses dirigeants, menace sa compétitivité. C'est pourquoi ses bonnes performances commerciales ne remettent pas en cause son plan stratégique de réduction des coûts, Power 8. Des mesures supplémentaires sont d'ailleurs en préparation. L'autre plan, " Vision 2020 " vise à développer les activités hors de la zone euro, en menant notamment des acquisitions aux Etats-Unis. EADS souhaite également réduire sa dépendance envers l'aviation civile, qui constitue 65% de son chiffre d'affaires, une activité cyclique qui exige des investissements lourds. Il s'agit d'imiter en cela Boeing, dont l'aviation commerciale représente 47% seulement de son activité.