LA TENDANCE DU JOUR
Le CAC40 a encore perdu 0,59% à 4.591 pts dans un marché toujours déprimé par les craintes de résurgence de l'inflation et les risques de hausse des taux qui se précisent des deux côtés de l'Atlantique. Les secteurs de la finance et de l'immobilier ont été très malmenés, la construction et l'automobile étaient aussi attaqués. Seules les valeurs pétrolières et le secteur de l'énergie ont réussi de nouveau à tirer leur épingle du jeu.
ECO ET DEVISES
Le baril s'affiche encore ferme au-dessus de 136 dollars et la parité Euro/Dollar stagne sur les 1,55. Les derniers indices économiques US ont de nouveau laissé les opérateurs sur leur faim. Le Conference Board a fait état ce jeudi, pour le mois de mai 2008, d'un indice des indicateurs avancés américains en hausse très légère de 0,1%, après une progression similaire en avril.
VALEURS EN HAUSSE
* Vallourec : remonte de 6% dans un marché de plus d'1 MT traités sur la séance.
Il faut dire que l'action du spécialiste des tubes sans soudure est bien aidé par une note de Morgan Stanley parue ce matin, la banque ayant relevé de 185 à... 245 Euros son objectif de cours sur le titre, en demeurant à "surpondérer".
La valeur bénéficie par ailleurs de la reprise des cours du baril au-dessus des 135$ à New-York. Un autre grand broker avait dernièrement qualifié le dossier d'incontournable en cas de rebond des cours du baril...
Cheuvreux avait déjà rehaussé son objectif de cours sur le titre de 235 à 255 euros. Vallourec fait partie de la liste des valeurs tricolores recommandées par le bureau d'études.
* ArcelorMittal : ignore la déprime ambiante du marché et se permet même de grimper en direction de ses meilleurs niveaux à plus de 65 euros, en hausse de 4%.
Les dernières notes de brokers ont toutes été favorables au dossier jugé très résistant à la crise en raison de son exposition aux marchés en forte croissance.
Parmi ces dernières études, celle de UBS avait marqué les esprits. L'analyste avait en effet porté de 67 à 75 Euros son objectif de cours sur ArcelorMittal, tout en maintenant sa recommandation à l'achat. Le bureau d'études avait passé en revue plusieurs acteurs européens du secteur dont il a rehaussé l'objectif de cours, à l'image de Salzgitter (achat, objectif de 150 à 158 Euros), de ThyssenKrupp (achat, objectif de 56 à 60 Euros) ou de Voestalpine (achat, objectif de 55 à 63 Euros).
* EDF : résiste en hausse de 1,5%
* Gaz de France et Suez : résistent quasiment stables. Centrica, actionnaire à 25,5% de la SPE, le deuxième électricien belge, a l'intention d'exercer son droit de préemption sur les 25,5% mis en vente par Gaz de France et convoités par EDF, affirmait ce matin le 'Times' de Londres.
* Atos : reprend un gros pourcent avec Vinci
* Vivendi : inchangé en compagnie de Scor et d'Alstom
VALEURS EN BAISSE
* Kaufman & Broad : chute de plus de 17%. Le groupe a dû se résoudre à lancer un avertissement sur ses objectifs annuels, alors que les conditions du marché immobilier se sont considérablement dégradées en France au second trimestre de son exercice 2007/2008 (mars à mai). Sur les six premiers mois de l'exercice, les réservations de logements en valeur ont baissé de 30% à 594,7 Millions d'Euros. En volume, 2.614 réservations nettes ont été enregistrées. Le chiffre d'affaires du semestre a par ailleurs reculé de 6,1% à 586 Millions d'Euros, et la marge brute de 20,8% à 116,3 ME, ramenant son taux de 23,5 à 19,8%. Le résultat net part du groupe plonge de 71,3% à 11,7 ME.
* L'ensemble du secteur immobilier est affecté, notamment Nexity qui perd 8%.
* Dexia : chute de 7% alors que les financières sont de nouveau secouées avec Natixis (-4%)
* Altran cède 3%. Le groupe de conseil en technologie lance son augmentation de capital. Il est prévu de lever 129,5 Millions d'Euros au total. La souscription des actions nouvelles sera réalisée au prix de 5,20 Euros par action à raison de 4 actions nouvelles pour 19 actions existantes.
* Alcatel-Lucent : perd plus de 3% en compagnie d'autres gros dossiers comme Club Med, Havas, Seb, Veolia ou TF1
* Saint-Gobain : reste sous pression, en repli de plus de 2% après une dégradation de recommandation d'un bureau d'analyses.
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