CARREFOUR annonce le déploiement de Carrefour Market en France

25/06/2008 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Carrefour a décidé de lancer son projet de déploiement de l'enseigne Carrefour Market sur le format supermarchés en France. Dès septembre 2008, les magasins Champion passeront progressivement sous l'enseigne Carrefour ou Carrefour Market, annonce le groupe. La transformation de l'ensemble du parc de magasins sera réalisée sous 24 mois. "Après l'Espagne, l'Argentine, la Pologne, le Brésil et la Turquie, ce projet constitue une étape supplémentaire dans la stratégie multi-format mono-marque du groupe Carrefour", précise le communiqué. Ce projet de déploiement de la marque Carrefour "est une étape de plus dans la stratégie multi-format mono-marque du groupe Carrefour et constitue un levier de croissance essentiel pour l'avenir", se félicite le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

En quarante ans, le groupe Carrefour est devenu un leader de la distribution dans le monde. Deuxième distributeur mondial et premier distributeur européen, il développe aujourd'hui quatre formats principaux de magasins alimentaires : les hypermarchés, les supermarchés, le maxidiscompte et les magasins de proximité. Le groupe Carrefour compte aujourd'hui plus de 12 500 magasins exploités en propre ou en franchise. Son activité se développe sur trois grands marchés : l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie. Présent dans 30 pays, il réalise plus de 52% de son chiffre d'affaires hors de France.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Carrefour bénéficie d'un savoir-faire reconnu dans les différents formats de magasins. Il s'impose aussi comme un acteur local dans les différents pays où il est présent. - Une politique de strict contrôle des coûts a été mise en place parallèlement à une stratégie offensive de gains de parts de marché sur la base d'un positionnement tarifaire compétitif. - Le titre fait régulièrement l'objet de poussées spéculatives liées au caractère éclaté de son capital. Wal Mart ou Tesco sont les prédateurs éventuels le plus souvent cités. - La stratégie multiformat et l'exposition géographique du groupe lui confèrent un revenu provenant de toutes les échelles et de toutes les gammes de distribution, ce qui en fait une valeur défensive. -En raison de son leadership sur le marché français, Carrefour sera le grand bénéficiaire de la loi Chatel qui devrait entraîner une libéralisation du secteur de la distribution alimentaire en 2008. La négociabilité des conditions générales de vente envisagée au printemps serait un atout supplémentaire.

Les points faibles de la valeur

- La bataille sur les prix que se livrent les grands groupes de distribution pèse sur les marges et rend ardue la reconquête des parts de marché perdues par Carrefour ces dernières années. - Le marché s'inquiète de l'essoufflement du concept des hypermarchés en France. - La vigueur de la croissance des activités du groupe à l'international, qui a permis de compenser les baisses de régime en France, n'est pas assurée. -Les analystes attendent l'amélioration des performances du groupe dans le non-alimentaire en France.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Malgré la volatilité des marchés, Carrefour souhaite introduire ses actifs immobiliers en Bourse en 2008. -Le distributeur pourrait décider en 2008 de convertir les supermarchés champions à l'enseigne Carrefour, ce qui devrait profiter au titre en raison des synergies attendues. - L'activité de Carrefour est directement liée au niveau de consommation des ménages. - De manière générale, à l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution alimentaire

Le regain d'inflation pourrait profiter aux acteurs du hard-discount, dont la part de marché en France stagne à 13% depuis 2004. En Allemagne cette part de marché est beaucoup plus élevée, à 42%. Une grande marge de manoeuvre existe donc en France pour des enseignes comme Ed, Lidl, Aldi ou Leader Price qui ont adopté un positionnement agressif sur les prix. La disparition de la loi Galland, qui régit, depuis 1996, les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, se confirme. Après l'adoption de la loi sur le développement de la concurrence (qui a modifié le mode de calcul du seuil de revente à perte), le principe de négociabilité des tarifs des fournisseurs de la grande distribution devrait être revu au profit de davantage de transparence et de concurrence entre distributeurs et fournisseurs.