CASINO participe au plan de refinancement de Laurus

17/10/2006 - 09:28 - Option Finance

(AOF) - Laurus a signé un protocole d'accord avec ABN Amro, ING et Rabobank pour un crédit senior de 170 millions d'euros d'une durée de 36 mois ainsi qu'un protocole d'accord avec ces mêmes banques et Casino pour un crédit subordonné de 50 millions d'euros. La mise en place de ce plan de financement de 220 millions d'euros, qui devrait avoir lieu avant fin 2006, est soumise à la réalisation de conditions suspensives usuelles et notamment à l'encaissement du produit de cession des magasins Konmar cédés à Ahold. Afin de sécuriser le financement de Laurus et de donner au management les moyens d'exécuter le plan de redressement, Casino contribuera à hauteur de 25 millions d'euros au crédit subordonné dont la durée est de 42 mois et qui porte un intérêt fixé à Euribor +7,5%. D'un commun accord entre les banques et Casino, l'échéance de la période d'exercice de l'option d'achat dont bénéficie Casino pour porter à 51,2% sa participation dans Laurus (contre 45% actuellement) est ramenée du 31 décembre 2009 au 31 mars 2009. Toutes les autres conditions de l'option d'achat dont bénéficie Casino sur la participation actuellement détenue par les banques dans Laurus restent inchangées. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1898, Casino est un groupe plus que centenaire, et l'un des premiers groupes français de distribution multiformat, avec un parc total de plus de 9000 magasins dans 15 pays, essentiellement constitué de supérettes et de supermarchés. La société fédère les enseignes Casino, Géant, Leader Price, Franprix et Monoprix. Depuis fin mars 2005, Jean-Charles Naouri, l'actionnaire de référence de Casino par le biais de Rallye, a pris la direction de Casino. Casino a introduit en bourse sa filiale foncière Mercialys le 11 octobre 2005.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Le groupe bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité et le hard discount, principalement en France ce qui constitue un atout essentiel au niveau de la diversification des formats. - Casino affiche une rentabilité élevée sur le commerce de proximité. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu dans la mesure où la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. Une éventuelle acquisition des 50 % de Monoprix détenus par Galeries Lafayette serait immédiatement relutive, selon le groupe, et pourrait être facilement refinancée.

Les points faibles

- Les marges du groupe sont mises sous pression en France en raison de la bataille sur les prix que se livrent les grandes chaînes d'hypermarchés. Un segment sur lequel le groupe a du mal à trouver son positionnement. - La reprise de Laurus aux Pays-Bas ne s'est pas révélée être une opération fructueuse pour le groupe. D'ailleurs, Casino a retardé l'exercice de l'option d'achat dont il bénéficie pour porter sa participation dans Laurus de 45 % à 51,2 %. L'option n'est désormais exerçable qu'à compter du 1er juillet 2007. Certains analystes estiment que Laurus pourrait bien faire partie du plan de cessions d'actifs de Casino. - Si le groupe a atteint son objectif d'un gearing inférieur à 100 % fin 2005, sa structure bilantielle est encore loin d'être confortable. Le plan de cessions d'actifs devrait permettre d'améliorer significativement la situation.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- De manière plus générale, l'activité de Casino est liée à la consommation des ménages. Toutefois il faut relativiser ce lien dans la mesure où même en période de crise, les besoins de base des consommateurs varient peu. D'autant que Casino est essentiellement présent dans l'alimentaire, et notamment dans le hard-discount. - A l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires, auxquelles le public est de plus en plus sensible, sont susceptibles de peser sur les ventes du produit concerné (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique). - Les incertitudes persistent en ce qui concerne les conséquences de l'entrée en vigueur au 1er janvier 2006 de la loi Dutreil réformant la loi Galland, qui régit les relations commerciales entre distributeurs et fournisseurs.