Les propos de la Fed mercredi soir n'auront finalement satisfait personne... En reconduisant ses taux inchangés et surtout en laissant planer le doute sur ses intentions monétaire, la Banque centrale US n'a pas aidé la tenue des places financières, encore moins celle du dollar qui a poursuivi son repli à 1,5730/euro. Les indices US ont quant à eux dévissé de quelque 3% hier soir, alors que les inquiétudes en provenance du secteur bancaire sont toujours aussi vives outre-Atlantique.
Selon la Fed, "le resserrement des conditions de crédit, la contraction en cours de l'immobilier, et la hausse des prix de l'énergie vont probablement peser sur la croissance économique ces prochains trimestres"... et ce n'est pas la révision hier de du rythme annualisé de hausse du PIB passé de +0,9% à +1% sur le 1er trimestre 2008 qui va changer quoique ce soit au problème... La croissance est restée pénalisée par la crise immobilière et de crédit US.
Le FOMC estime en parallèle que les incertitudes au sujet des perspectives de l'inflation restent élevées, compte tenu de la hausse des prix de l'énergie et du niveau de certaines prévisions en matière d'inflation. Des commentaires de la Banque Centrale au final plus que prudents concernant le timing d'un resserrement monétaire dans les prochains mois, au moment où les analystes scrutent une inflexion de la politique de la Fed face au risque inflationniste.
De nombreux économistes prévoient ainsi un relèvement des taux de 25 points de base par la Réserve fédérale au cours du troisième trimestre, en particulier à partir de septembre. Un "wait and see" qui ne fait pas les affaires du dollar, d'autant que, Jean-Claude Trichet, de son côté, maintient la pression en répétant ses intentons de durcir la politique monétaire de la BCE dès le mois de juillet à l'issue de la prochaine réunion du Comité monétaire du 3/7...
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