Avec un titre qui poursuit son plongeon de 6,5% à 7,37 Euros, et un nouveau plancher historique à 7,26 Euros, Natixis n'en finit plus s'enfoncer. Un an et demi après son entrée en bourse (en décembre 2006), l'action a perdu 62% de sa valeur, empêtré dans la crise financière et par son exposition au rehaussement de crédit aux Etats-Unis. Hier, les deux actionnaires de la banque, les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne, ont remis la main à la poche en avançant 500 Millions d'Euros chacune à leur filiale (soit des apports portés à 2,5 MdsE au 30 juin 2008, après un premier refinancement).
Ce matin, le Crédit Suisse a dégradé de "neutre" à "sousperformance" son opinion sur le dossier, coupant de 12,30 à 7 Euros son objectif de cours. Qu'ils sont loin les objectifs de l'ordre de 23 ou 24 Euros fixés initialement par les analystes en janvier 2007 ! Pour le Crédit Suisse, l'annonce d'hier est alarmante et signifie peut-être de lourdes pertes sur le trimestre. Quoi qu'il en soit, c'est de mauvais augure pour les actionnaires, car la banque pourrait avoir à lever des fonds ou couper son dividende, parmi d'autres solutions pour restaurer ses ratios prudentiels.
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