(AOF) - Plongés dans la déprime, les américains consomment. Ce constat lapidaire traduit les derniers chiffres macroéconomiques publiés cet après-midi. Alors que le moral des ménages américains est tombé en juin à son plus bas niveau depuis 1980 dans un contexte de hausse des prix et de montée du chômage, les dépenses de consommation ont bondi de 0,8% en mai, une hausse bien plus forte qu'attendue. Les ménages ne souffrent pas de schizophrénie. Ce rebond des dépenses outre-Atlantique s'explique essentiellement par le plan de relance de l'administration Bush. Pour preuve, sans les chèques de l'Etat, le revenu disponible des ménages n'aurait augmenté en mai que de 0,4%, et non de 5,7%, du jamais vu depuis 1975. Revers de la médaille : lorsque les chèques auront cessé d'alimenter les boites aux lettres, l'économie risque d'accuser le coup. En ressortant à 56,4 en juin, contre 59,8 en mai, l'indice de confiance calculé par l'Université du Michigan démontre fort à propos que les consommateurs américains ne sont pas dupes de cette embellie malheureusement factice.