ARCELORMITTAL élargit ses activités de distribution au Moyen-Orient

30/06/2008 - 13:35 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a annoncé qu'il avait l'intention d'acquérir 60 % de l'ensemble du capital émis de DSTC FZCO, une société récemment constituée et située dans la zone franche de Dubaï. Avec DSTC FZCO, ArcelorMittal est en train d'élargir son offre dans la région du Moyen-Orient, a précisé le premier groupe métallurgique et minier intégré mondial. DSTC FZCO va en effet acquérir l'activité principale d'un distributeur d'acier dans les Émirats arabes unis (E.A.U.), Dubai Steel Trading Company LLC (DSTC LLC). Cette nouvelle acquisition est le premier pas vers la création d'un réseau de distribution à part entière de produits longs et de produits plats (poutres, tôles, profilés creux) dans la région du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). "Il s'agit d'un partenariat important qui sera le fer de lance de notre réseau de distribution dans la région du Moyen-Orient ", a indiqué Philippe Darmayan, CEO d'ArcelorMittal Steel Solutions & Services. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

ArcelorMittal, issu de la fusion en juillet 2006 d'Arcelor et de Mittal Steel, est le numéro un mondial de l'acier avec une capacité de production annuelle d'environ 130 millions de tonnes par an, soit environ 10% de la production mondiale d'acier. Le groupe est présent dans quatre domaines d'activités : il est le premier producteur mondial dans les Aciers Plats Carbone, activité principale du groupe avec plus de la moitié du chiffre d'affaires, et les Aciers Longs Carbone, l'un des leaders mondiaux pour la production d'Aciers Inoxydables, et parmi les premiers en Europe pour le secteur Distribution-Transformation-Trading. L'entreprise s'est fixé pour objectif de développer ses positions en Chine et en Inde, deux pays dont les marchés sont en plein essor.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- ArcelorMittal bénéficie des synergies dégagées par la fusion signée fin juin 2006. - Le groupe investit en Inde et en Amérique Latine pour capter la croissance des pays émergents et accroître ses capacités. - Le titre demeure la valeur préférée de nombreux analystes au sein du secteur en raison de sa rentabilité et sa capacité à relever ses prix.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe demeure encore relativement peu présent aux Etats-Unis. - Comme les autres grands groupes sidérurgistes, ArcelorMittal affronte la concurrence des pays émergents qui tirent les prix de l'acier vers le bas. - Comme ses concurrents, le groupe doit accepter les hausses des prix de ses fournisseurs, en particulier dans le minerai de fer.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

ArcelorMittal est une valeur cyclique, qui est très liée à la conjoncture économique. A ce titre, l'évolution de ses prix et débouchés est à surveiller. -A suivre également, l'évolution du prix des matières premières entrant dans la fabrication de l'acier. C'est particulièrement le cas du minerai de fer, qui représente environ 30 % du coût des achats des producteurs d'acier. - La concentration dans le secteur de la sidérurgie reste à l'ordre du jour dans la mesure où les dix premiers sidérurgistes ne contrôlent que le quart du marché de l'acier alors que leurs fournisseurs de minerai de fer sont concentrés à l'extrême. Deux compagnies assurent la majorité de l'extraction mondiale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon une étude menée par PricewaterhouseCoopers, le nombre d'opérations de fusions-acquisitions dans le secteur minier s'est élevé à 1732 en 2007, pour un total de 159,9 milliards de dollars. En valeur cela représente une hausse de 18% par rapport à 2006 mais, en nombre, c'est un bond de 68%. Dans un secteur composé essentiellement de petites structures, ce sont surtout des opérations de moins de 250 millions de dollars qui ont été réalisées. Néanmoins, entre 2005 et 2007, les fusions-acquisitions de plus d'un milliard de dollars sont passées de 8 à 25. Les groupes chinois et russes ont été les plus actifs l'an passé. Les acquisitions des premiers ont totalisé 6,7 milliards de dollars et celles des seconds 26 milliards, soit au final le cinquième de l'activité globale. Les fusions-acquisitions chez les miniers pourraient encore atteindre des sommets en 2008, en particulier si l'OPA de 90 milliards de dollars du brésilien Vale sur Xstrata aboutit. En ce début d'année, l'australien Oxiana a déjà lancé une OPA amicale de 6 milliards de dollars australiens (3,7 milliards d'euros) sur son compatriote Zinifex.