AIR LIQUIDE investit 100 millions d' euros en Pologne

01/07/2008 - 09:53 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a annoncé un investissement global d'environ 100 millions d'euros en Pologne. Le groupe industriel a signé un nouveau contrat à long terme avec Zaklady Azotowe Pulawy S.A. (ZA Pulawy), une des principales entreprises polonaises, spécialisée dans la production d'engrais azotés, de caprolactame et de mélamine. Air Liquide construira et exploitera deux Unités de séparation des gaz de l'air (ASU) pour ZA Pulawy. La première ASU sera mise en service au début de l'année 2010. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux. Dans cette branche qui représente près de 90 % de son chiffre d'affaires, le groupe intervient dans quatre activités : la grande industrie, l'électronique, la santé et surtout les clients industriels. Air Liquide opère également dans certaines activités connexes aux gaz (soudage-coupage, ingénierie et construction d'usines de gaz, équipements de plongée), qui représentent le reste de son activité. Ayant connu très tôt une expansion à l'international, le groupe réalise de l'ordre de 80 % de son chiffre d'affaires hors des frontières hexagonales.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Entre les synergies dues à l'acquisition de Messer Griesheim, les réductions récurrentes de coûts, les percées géographiques et les innovations technologiques, Air Liquide actionne tous les moteurs disponibles. - Air Liquide s'adresse à des marchés finaux diversifiés, tant sur le plan géographique que sectoriel (métaux, électronique, santé). - Le groupe est lié à ses clients par des contrats de long terme, lesquels assurent une certaine récurrence des revenus. - Air Liquide est finalement peu dépendant de l'évolution du cours des matières premières. En effet, les principales matières premières du groupe sont l'électricité, le gaz et l'air. En cas de hausse du prix du gaz ou de l'électricité, le groupe répercute ces variations sur ses prix de vente. - Le groupe présente des fondamentaux solides et un bilan sain. - Le groupe soigne ses actionnaires. Par exemple, Air Liquide attribue une action gratuite tous les deux ans environ et procède régulièrement à des rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Si les prix de vente d'Air Liquide sont indexés sur le prix des matières premières utilisées, le groupe supporte en revanche le coût du transport. - La baisse du dollar face à l'euro affecte le chiffre d'affaires et les résultats du groupe. - L'agence de notation Moody's a abaissé sa perspective sur la notation d'Air Liquide de "stable" à "négative" après l'acquisition par le groupe français de gaz industriels de la société allemande d'ingénierie Lurgi.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Air Liquide est souvent considérée comme une valeur "de père de famille" (valeur refuge), qui fédère 360 000 actionnaires, et présente des fondamentaux de qualité, avec une croissance régulière et durable du chiffre d'affaires et des résultats. Le groupe est toutefois sensible à l'évolution de ses principaux débouchés. L'évolution du prix du pétrole est également à suivre dans la mesure où il impacte le coût du transport.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les experts tablent sur une progression de la production chimique européenne de 1,9 % seulement cette année, nettement moins que les 2,6 % atteints en 2007. Au niveau international, la hausse du prix des matières premières sera particulièrement dure pour les chimistes de spécialités comme les suisses Clariant et Ciba, estime Moody's. Contrairement aux géants de la pétrochimie comme BASF, ils ont, en effet, plus de difficulté à accroître leurs prix de vente auprès de clients qui cherchent à réduire leurs coûts, comme les constructeurs automobiles. L'agence de notation Moody's considère que le coût élevé des matières premières et de l'énergie, la tension sur les exportations causée par la force des monnaies européennes, et la pression concurrentielle des pays émergents comme la Chine et l'Inde représentent des risques de long terme pour l'industrie chimique européenne.