D'après le dernier rapport des notaires de Paris-Ile-de-France, le marché immobilier francilien n'est pas épargné par le ralentissement de l'activité constaté sur l'ensemble du territoire.
Les notaires observent au premier trimestre 2008 une baisse de 7,9% des ventes, tous biens confondus, par rapport au premier trimestre 2007. Ce coup de froid sur les ventes de logement doit cependant être relativisé au regard de l'évolution du marché francilien de ces dix dernières années. Ainsi, avec 29.154 ventes enregistrées au 1er trimestre 2008, le marché des appartements, anciens et neufs, retrouve son niveau d'activité du 1er trimestre 2003.
"Dans le même temps, les prix, qui avaient connu en 2007, trimestre après trimestre, un ralentissement de leur progression, sont entrés dans une période de pause voire de légère baisse, à l'exception de quelques poches de résistance observées dans certains arrondissements de la capitale", notent les notaires de Paris-Ile-de-France.
Les notaires observent ainsi de légères baisses de prix au premier trimestre 2008 dans les Hauts-de-Seine (-0,7%) et en Seine-Saint-Denis (-0,1%) alors que les prix ont ralenti leur course à Paris (+1,1% contre +2% un an plus tôt) ou en Seine-et-Marne (+0,6% contre +0,8%) selon les indices Notaires-INSEE.
Cette étude rappelle que l'immobilier francilien, dont les besoins en logements non satisfaits sont considérables, est désormais confronté à deux difficultés majeures : des prix trop élevés, et des crédits trop rares et trop chers avec la remontée des taux d'intérêt. Les données provisoires dont la Chambre des notaires dispose pour le mois d'avril montrent une stabilité globale des prix (légère hausse de 0,6% sur Paris, baisse de 0,4% sur la Grande Couronne et stabilité sur la Petite Couronne) à une période où, traditionnellement, on observe une accélération saisonnière des prix.
"On assiste donc bien en apparence à une rupture d'évolution par rapport aux années antérieures, mais les indices disponibles correspondant aux ventes du mois d'avril ne permettent toujours pas aujourd'hui de parler d'une baisse franche des prix", conclut la Chambre des notaires.
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