HAVAS a remporté le budget publicitaire de Monoprix

04/07/2008 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Havas a annoncé que Monoprix lui avait confié son budget publicitaire et qu'une agence dédiée avait été créée pour l'occasion. "L'idée était, en partant d'une page blanche et d'un cas concret, d'inventer une structure opérationnelle immédiatement capable de regrouper, autour d'une même table, l'ensemble des métiers de la publicité, du web, du CRM, de la théâtralisation et du design", a déclaré Rémi Babinet, directeur général du Groupe Havas, qui anime cette structure. Le groupe de communication a précisé que cette agence avait pour l'instant comme nom de code "City" et annoncera dans les prochaines semaines son nom et sa structure officiels. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Havas est l'un des leaders mondiaux du conseil en communication. Basé à Paris, Havas dispose de deux réseaux principaux : Euro RSCG Worldwide (62% des revenus), réseau de communication intégrée dans l'ensemble des disciplines, et Havas Media (25% des revenus), réseau d'expertise médias. Par ailleurs, Havas possède plusieurs agences créatrices indépendantes telles que Arnold, McKinney… Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 57% du revenu, l'Amérique du Nord, 33%, et le reste du monde, 10%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing. - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient plus de 30% du capital d'Havas. En outre, il contrôle près de 30% des droits de vote du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous dimensionné dans ce domaine.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre. - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents en termes de rentabilité opérationnelle. En outre, la visibilité sur le redressement de ses marges reste faible.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Le marché publicitaire français, très sensible à la conjoncture, subit la morosité ambiante. Quand les annonceurs ne gèlent pas leurs investissements, ils choisissent de les réduire. Selon MPG, la filiale médias d'Havas, au deuxième trimestre, le marché publicitaire français ne devrait afficher qu'une hausse limitée à 0,3%, soit trois fois moins que sur les trois premiers mois de l'année. La télévision, jusque-là moteur traditionnel du marché publicitaire, donne des signes tangibles de faiblesse. ZenithOptimedia, l'agence médias du groupe Publicis, a revu à la baisse (à 3,8% au lieu de 4,4%) son estimation de croissance pour 2008 sur les marchés publicitaires européen et nord-américain En revanche, la prévision de croissance est légèrement relevée pour le reste du monde (de 10,9% à 11,1%). L'agence table globalement sur une croissance mondiale de 6,7% supérieure aux 5% de moyenne des dix dernières années.