ALSTOM : contrat de 280 millions d'euros au Brésil

07/07/2008 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - Alstom a annoncé vendredi avoir signé un contrat de 280 millions d'euros dans les domaines du transport et de la production d'électricité au Brésil : d'une part, un contrat pour un système de conduite automatique pour le métro de S[-58]Æo Paulo, d'autre part, la construction d'une usine d'équipements hydromécaniques dans l'Etat de Rondônia. Le gouvernement de l'Etat de S[-58]Æo Paulo a ainsi retenu Alstom pour la fourniture d'un système de conduite automatique des lignes 1, 2 et 3 du métro. "Afin de participer activement aux programmes hydroélectriques dans le nord du Brésil et de fournir les équipement hydromécaniques et de levage destinés aux projets situés dans la région de l'Amazone, Alstom Hydro s'associe avec Bardella, une société brésilienne de biens d'équipement, pour créer une société commune 50/50, Ind[-93]£stria Metal[-93]£rgica e Mecânica da Amazônia (IMMA)", ajoute le communiqué. IMMA investira environ 35 millions d'euros dans la construction d'une usine située à Porto Velho, dans l'Etat de Rondônia, au nord-ouest du Brésil. Cette usine, qui doit entrer en service fin 2009, emploiera environ 300 personnes. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Présent pendant longtemps sur quatre pôles d'activités : Energie (centrales, turbines...), T&D (transmission et distribution d'énergie), Transport (ferroviaire principalement) et Marine (paquebots, ferries), le groupe Alstom a radicalement changé de visage ces dernières années. Alstom semble désormais loin de l'année 2003, où il avait frôlé le dépôt de bilan, après des déboires sur ses turbines électriques et la faillite d'un de ses principaux clients, le croisiériste américain Renaissance. L'activité T&D a été cédée à Areva fin 2003 et les turbines industrielles à Siemens en avril 2004. Le groupe est donc recentré autour de deux activités : l'énergie et le transport. Alstom est présent dans plus de 70 pays et emploie 65 000 collaborateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Alstom occupe des positions de leader dans les équipements de génération d'énergie et dans le transport ferroviaire, ces deux branches étant devenues le coeur des activités du groupe. Alstom possède encore un fort potentiel de croissance dans le domaine des services. - Un tiers des ventes du groupe sont réalisées sur les marchés émergents, en forte croissance. - La demande en énergie devrait rester soutenue dans les prochaines années. - La valeur présente un attrait spéculatif. Les marchés s'interrogent sur une fusion potentielle à trois: Areva-Bouygues-Alstom.

Les points faibles de la valeur

-Alstom va devoir adapter son modèle dans le cadre de l'ouverture du rail à la concurrence, aujourd'hui dans le transport de marchandises et demain dans le transports de voyageurs. -Selon certains analystes, le potentiel de hausse du titre est limité à court terme.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités d'Alstom sont directement liées à l'expansion démographique, qui implique une urbanisation croissante nécessitant toujours plus d'infrastructures de production d'énergie et de transport ferroviaire. - Carnets de commandes et rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de perspectives.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de nos frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyköping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.