SAFRAN sélectionné par Bombardier Aéronautique

07/07/2008 - 12:55 - Option Finance

(AOF) - Deux filiales du Safran, Messier-Bugatti et Aircelle, viennent d'être sélectionnées par Bombardier Aéronautique comme fournisseurs de son nouvel avion d'affaires, le Learjet 85, annonce le groupe dans un communiqué. Messier-Bugatti fournira l'ensemble des systèmes d'atterrissage et de freinage comprenant les roues et freins carbone, le système de freinage, le système d'orientation au sol et le système de sortie et de rentrée des trains d'atterrissage. Aircelle fournira les nacelles et les inverseurs de poussée. Au total, l'apport de ces deux sociétés représente 11 % des contrats du Learjet 85. "Fortes de cette collaboration, les deux entreprises vont oeuvrer conjointement, en liaison avec les sociétés concernées, à favoriser les conditions d'un renforcement de cette coopération dans les domaines de compétence du Groupe que sont les équipements aéronautiques, l'avionique et les produits de la branche Propulsion", a déclaré Émeric d'Arcimoles, directeur général adjoint de Safran en charge du développement international. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Safran est issu de la fusion de Sagem (deuxième groupe français de télécommunications, troisième groupe européen en électronique de défense et de sécurité) et de Snecma (groupe industriel aéronautique et spatial de premier plan, spécialisé dans la propulsion, les équipements et les services associés). Le groupe, qui emploie 62 000 personnes, est organisé en quatre branches d'activité : Propulsion aéronautique et spatiale, Equipements aéronautiques, Défense Sécurité, Communications. Il réalise 54% de son chiffre d'affaires en Europe, 27% en Amérique du Nord, 9% en Asie et 10% dans le reste du monde. L'actionnariat du groupe se répartissait, au 31 décembre 2007, entre le public (39,4%), l'Etat (30,4%), les salariés (20,7%), Areva (7,4%) et l'autocontrôle (1,7%).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Safran dispose d'une solide base dans l'aéronautique et la défense au potentiel de développement substantiel. Safran est ainsi le 3ème acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE). Par ailleurs, la biométrie devrait connaître un flux de nouvelles favorables avec une accélération des appels d'offres européens et internationaux. - Le groupe présente une solidité financière qui repose sur un endettement limité et des cash flows récurrents élevés. - Avec la cession de Sagem Communications, Safran confirme le recentrage progressif sur son coeur de métier, à savoir les activités de la Propulsion et des Equipements aéronautiques. - La crise traversée par la direction du groupe et la découverte d'irrégularités comptables font partie du passé, depuis qu'un nouvel Etat-major a pris les rênes du groupe.

Les points faibles de la valeur

- L'idée de fusionner Sagem et Snecma pour créer Safran a fortement surpris le marché d'autant plus que Snecma avait précédemment refusé une offre de rapprochement avec Thales, invoquant l'absence de logique industrielle de l'opération. La création de Safran résout un certain nombre de problèmes, mais la transaction apparaît, aux yeux de la plupart des analystes, dénuée de toute logique industrielle sachant que le recoupement entre les activités de Sagem et Snecma est très limité. - L'effet de change reste un risque important pour le groupe, la faiblesse du dollar affectant la rentabilité. -Les investisseurs restent en attente d'une décision stratégique sur la téléphonie mobile qui plombe les résultats du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire. Il est aussi sensible à l'évolution de la concurrence, et donc des prix, dans le secteur des télécommunications. La téléphonie mobile est en première ligne. - Selon certains analystes, les fonds levés de la cession de Sagem Communications pourraient couvrir l'arrêt de l'activité Téléphonie mobile en 2008. -La spéculation quant à un rapprochement avec Thalès refait régulièrement surface.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les groupes aéronautiques français sont pénalisés par la faiblesse du dollar car leurs coûts de production sont essentiellement libellés en euros alors que leurs contrats le sont en dollars, ce qui réduit leurs marges. Avec une rentabilité amoindrie, la capacité de recherche et développement de ces groupes est menacée, notamment par rapport à leurs concurrents américains. Face à des stratégies de couverture de change qui deviennent insuffisantes, les intervenants multiplient les délocalisations. C'est pourquoi, les effectifs à l'étranger explosent, alors qu'ils stagnent en France pour l'ensemble du secteur.

Equipementiers télécoms

Les ventes mondiales de téléphones mobiles ont continué d'enregistrer une croissance à deux chiffres (13,6%) au premier trimestre 2008, à 294,3 millions d'unités. Néanmoins des disparités apparaissent selon les régions. Ainsi, le cabinet Gartner souligne le recul de 16,4%, sur un an, des ventes en Europe de l'Ouest. Cette baisse serait liée au ralentissement économique de cette zone, auquel s'ajoute la maturité de la région en termes d'équipement mobile. Par contre la croissance dans les pays émergents ne se dément pas : en Asie-Pacifique, les ventes ont bondi de 26,6% sur un an, tandis qu'elles sont en hausse de 25,8% dans les pays d'Europe de l'Est. Parmi les fabricants, le Finlandais Nokia a consolidé sensiblement sa place de leader sur le premier trimestre, laissant loin derrière lui ses concurrents. Sa part de marché s'élève fin mars à 39,1% contre 35,5% un an plus tôt (avec 115,2 millions d'appareils vendus). Le Sud-coréen Samsung est le numéro 2 du marché avec 42,4 millions de téléphones. Motorola a conservé la troisième place mais sa part de marché chute de plus de 8 points à 10,2%. Sony Ericsson a subi également une baisse de sa part de marché et a cédé sa place de numéro quatre au Sud-coréen LG, dont la part de marché a progressé de 1,8 point.