ALITALIA : la piste italienne refait surface

07/07/2008 - 14:05 - Option Finance

(AOF) - Alitalia pourrait faire l'objet d'un plan de restructuration, accompagné du versement d'importants capitaux, selon la presse italienne. Selon le "Corriere della Sera", qui ne cite pas de sources, la compagnie transalpine pourrait recevoir 700 à 800 millions d'euros de la part d'une dizaine d'hommes d'affaire italiens dans le cadre de son plan de sauvetage. Ce plan, orchestré par la banque Intesa Sanpaolo, pourrait être présenté le mois prochain selon le quotidien financier "Il Sole 24 Ore". Outre le versement d'argent frais, ce projet comprendrait entre 5 000 et 10 000 suppressions d'emplois selon les sources. [-73]· noter que la piste d'une action concertée de plusieurs hommes d'affaires italiens a été successivement annoncée puis démentie ces derniers mois dans la presse italienne. Lors de sa campagne électorale, Silvio Berlusconi, l'actuel chef du gouvernement, avait promis la mise en place d'une offre italienne pour assurer la reprise du transporteur déficitaire. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.