ANHEUSER-BUSCH : Inbev passe à l'offensive

07/07/2008 - 14:45 - Option Finance

(AOF) - Inbev a annoncé qu'il allait tenter de renouveler le conseil d'administration d'Anheuser-Busch, afin que ce dernier examine son offre de rachat. Le brasseur belge a lancé une action en justice visant à démontrer que les actionnaires du brasseur américain peuvent décider du remplacement des membres du conseil d'administration. La proposition d'Inbev valorise son concurrent américain 46,3 milliards de dollars. Le propriétaire de Budweiser avait confirmé la semaine dernière le rejet de l'OPA, en indiquant qu'il allait mettre en place un plan destiné à réduire ses coûts d'un milliard de dollars. Le lancement d'une OPA hostile n'est pas gagné d'avance pour le belge, qui a déjà essuyé un refus d'Anheuser-Busch en octobre. Cette maison familiale centenaire est en effet dirigée par l'un des arrière-petits-fils des fondateurs, August Busch IV, fermement opposé à toute OPA. Inbev prévoit cependant de nomme Adolphus Busch IV au conseil d'administration, oncle de l'actuel directeur général d'Anheuser-Busch et favorable à son offre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'OCDE et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le maïs et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.