MAUREL & PROM : succès d'un puits en Colombie

09/07/2008 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - Maurel & Prom a annoncé le succès du puits Ortega en Colombie. Ce puits, foré sur le contrat de production incrémentale d'Ortega, signé avec Ecopetrol et situé à 250 km au Sud-Ouest de Bogota, a rencontré trois intervalles imprégnés de gaz. "Les tests successifs des trois intervalles ont permis de mettre en évidence des productions de gaz de 2,5 millions de pieds cube, 3 millions de pieds cube et 2 millions de pieds cube par jour respectivement. La production totale estimée du puits est de 7,5 millions de pieds cube par jour, correspondant à 1 350 barils par jour. La production nette pour Maurel & Prom, après toute fiscalité pétrolière en nature, est de 4,76 millions de pieds cube par jour, soit l'équivalent de 857 barils par jour. Maurel & Prom, via sa filiale à 100% Hocol S.A., détient 69% de ce contrat dont les redevances s'élèvent à 8%. Ecopetrol, opérateur, détenant les 31% restant. "La production de gaz de ce puits s'ajoutera aux projets de vente de gaz en Colombie avec les champs de Don Pedro et de Monserrate. Le puits pourra être connecté aux installations de production de gaz de Santa-Rita avant la fin de l'année", a précisé Maurel & Prom. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Maurel & Prom, spécialisée au XIXe siècle dans l'affrètement de navires et le commerce avec les colonies françaises, a réalisé un tournant stratégique en faisant le choix de la production et de l'exploration pétrolière. Maurel et Prom a signé une étape décisive dans la mise en oeuvre de sa stratégie avec l'acquisition en juin 2005 des actifs colombiens et vénézuéliens de Knightsbridge. Avec cette transaction, Maurel & Prom est devenu l'un des tous premiers indépendants cotés européens en termes de réserves, de production et de résultat net consolidé, ce que les analystes nomment les " juniors ", par opposition aux " majors ". La production de Maurel et Prom se situe principalement au Congo et en Amérique Latine.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe dispose d'un portefeuille minier équilibré tant en termes géographiques, d'exploration-production, d'onshore/offshore que de rapport entre les réserves 2P et 3P. - Dans un contexte de prix du baril élevé, la montée en puissance des activités et la diversification des actifs, assurent à la société une croissance forte et rapide avec un important effet de levier. - Le titre présente un intérêt spéculatif. Le groupe a en effet reçu plusieurs manifestations d'intérêt.

Les points faibles de la valeur

- Maurel et Prom est une valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole ainsi que des résultats de ses explorations. - Le fait que Maurel et Prom se lance dans la première exploration, y compris dans des zones peu connues, est une source de risque (comme de bonne surprise en cas de découverte).

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Contrairement aux "majors", les "juniors" ne sont pas intégrées : elles ne font que de l'exploration & production, sans raffinage ni pétrochimie, ce qui confère à leur titre une plus grande sensibilité au prix du baril. Leurs découvertes ou leurs acquisitions, rapportées à leur taille, ont également plus d'impact sur leur valeur. - La publication des reserves 1P et 2P du groupe est une donnée à suivre avec attention. La valorisation de ce type de société est en effet basée non sur l'huile en place mais sur les réserves qui dépendent du taux de récupération des hydrocarbures en place.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.