Economie : les revenus des éleveurs en repli en 2007

09/07/2008 - 10:53 - Boursier.com

Dans le dernier numéro Agreste, le Service Central des Enquêtes et des Etudes Statistiques du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, a publié une...

Dans le dernier numéro Agreste, le Service Central des Enquêtes et des Etudes Statistiques du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, a publié une étude sur les revenus des agriculteurs français en 2007. Ils progressent de 17% hors inflation, mais avec de très fortes disparités sectorielles. Tandis que les revenus des céréaliers ont explosé de +104% en 2007, la situation des éleveurs est bien plus critique et s'est nettement dégradée. Leurs revenus ont plongé de 25% pour les éleveurs bovins, de 32% pour les éleveurs ovins, et de 38% pour les éleveurs porcins. Selon les estimations d'Agreste, les revenus des producteurs de viande bovine "ont fléchi de 25%" en dépit de la hausse des quantités produites. Les éleveurs bovins subissent les effets concomitants d'un recul des prix de règlement, et un alourdissement des charges lié à la "hausse des cours des aliments à base de céréales". En revanche, la situation des éleveurs de vaches laitières est meilleure. "Après deux années de repli, le revenu progresse de 3%. La collecte de lait est stable en France alors qu'elle baisse en Europe. Les prix se redressent fortement face à une demande mondiale accrue". Les revenus des exploitants ovins ont chuté de 32% en 2007. "Les abattages sont moins nombreux et les prix se stabilisent. La non-reconduction des aides calamités sécheresse réduit aussi les ressources (...). En baisse annuelle moyenne de 5% depuis 2002, le revenu des exploitations ovines atteint un point historiquement bas en 2007". La conjoncture porcine est également défavorable. Avec la diminution de la consommation, la hausse des prix de l'alimentation animale, et la chute des cours, les revenus des éleveurs porcins se sont infléchis de 38% en 2007. Les éleveurs bretons sont les plus affectés par cette crise puisqu'ils voient leurs revenus chuter de 32% Dans ce marasme, seule l'aviculture tire à peu près son épingle du jeu, puisque "la hausse des prix couvre en quasi-totalité celle des aliments". (...) "Après la crise de l'influenza aviaire en 2006, la production de volailles se redresse et son prix augmente". En particulier, la demande industrielle d'oeufs se renforce et les prix s'envolent.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.