Tandis que le Credoc met en avant le repli de la filière viticole française sur son marché domestique et à l'international, une étude du Service Central des Enquêtes et des Etudes Statistiques du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche montre que les revenus des viticulteurs français ont augmenté de 51% en 2007 ! En dépit d'une moindre embellie de la "viticulture d'appellation" dont les revenus des exploitants croissent de "seulement" 20%, le secteur s'en sort globalement beaucoup mieux que l'ensemble des métiers agricoles... Rappelons que les revenus globaux de la profession ont progressé de 17%, hors inflation, en 2007.
La hausse des revenus des exploitants agricoles n'est cependant pas uniforme... Il existe de fortes disparités. Elles sont fonction des régions, et du type d'exploitation. En 2007, l'ensemble de la profession viticole a ainsi pâti d'aléas climatiques, avec notamment "la succession de périodes froides et humides en été".
Au niveau des régions, ce sont les champagnes qui s'en sortent le mieux, puisque les volumes vendangés ont fortement augmenté. Ailleurs, dans les autres vignobles, les volumes reculent par rapport à 2006. La demande restant soutenue par rapport à des disponibilités en repli, les prix ont remonté.
"En baisse tendancielle sur la période 1998-2002", les revenus des exploitations de "viticulture d'appellation" se stabilisent. Ils retrouvent leur niveau de 2004.
En revanche, pour la "viticulture courante", ils demeurent orientés à la baisse. Ils se tassent de "6% en moyenne annuelle depuis cinq ans".
"Les régions associant viticulture d'appellation et grandes cultures profitent du contexte" de demande soutenue sur leurs marchés. Les revenus des exploitants augmentent de 48% en Alsace, et de 30% en Champagne-Ardenne.
Après trois années consécutives de baisse, les prix retenus pour les vins de table sont en hausse sensible. Très logiquement, les revenus des exploitants du Languedoc-Roussillon ont donc augmenté. La hausse a été particulièrement perceptible en 2007, car le niveau de référence initial était historiquement bas. Même s'ils s'inscrivent en hausse de 55%, les revenus des viticulteurs de la région Languedoc-Roussillon restent "inférieurs de 60% au revenu agricole moyen".
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