CASINO : croissance organique de 6,3% au deuxième trimestre

11/07/2008 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Casino a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 6,951 milliards d'euros, en progression de 14,6%, porté par une croissance organique de 6,3% et par la consolidation de Super de Boer aux Pays-Bas et d'Exito en Colombie. En France, le distributeur a réalisé un chiffre d'affaires de 4,545 milliards d'euros et une croissance organique de 4,2%. Casino a confirmé ses objectifs 2008, c'est-à-dire une accélération de la croissance organique du chiffre d'affaires et une nouvelle croissance du résultat opérationnel courant. "L'environnement de consommation et la hausse du prix de l'essence ont contribué à une accentuation des tendances de consommation observées sur le marché français depuis plusieurs mois, les consommateurs continuant à privilégier les formats de proximité et le discount, ainsi que les marques propres et les premiers prix", a expliqué Casino. A l'international, les ventes ont atteint 2,405 milliards d'euros et la croissance organique 11,8%. "L'International, qui représente désormais 35% du chiffre d'affaires du groupe, confirme ainsi son rôle de moteur de croissance", a souligné Casino. Les résultats du premier semestre seront publiés le 28 août 2008 avant l'ouverture de la bourse. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1898, Casino est l'un des tout premiers groupes de distribution alimentaire, avec un parc total de 9 948 magasins dans 11 pays, essentiellement constitué de supérettes et de supermarchés. Le groupe compte 192 948 collaborateurs à travers le monde. La société fédère les enseignes Casino, Franprix/Leader Price et Monoprix. Le groupe Casino est présent en Argentine, Uruguay, Venezuela, Brésil, Colombie, Thaïlande, dans l'océan indien, aux Pays-Bas, en Pologne et au Viet-Nâm. Depuis fin mars 2005, Jean-Charles Naouri, l'actionnaire de référence de Casino par le biais de Rallye, a pris la direction du groupe. Afin de valoriser ses actifs immobiliers, le distributeur stéphanois a annoncé en 2007 deux projets de cessions immobilières pour 650 millions d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Le groupe bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité et le hard discount, principalement en France, ce qui constitue un atout essentiel au niveau de la diversification des formats. - Le groupe a opté pour une politique de différenciation commerciale de ses concurrents, liée à la proximité ou au positionnement qualitatif. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu, dans la mesure où la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. - Casino est bien exposé aux marchés émergents, où il réalise 30% de ses ventes.

Les points faibles

- La loi Chatel appliquée en 2008 devrait entraîner la libéralisation du jeu concurrentiel et rendre Casino moins compétitif sur les prix pour les marques nationales. - La reprise de CBD au Brésil et la prise de contrôle du leader colombien de la distribution Exito ont permis au groupe de renforcer ses positions en Amérique du Sud. Les marchés ont accueilli positivement la nouvelle, la marge d'EBITDA d'Exito étant l'une des plus élevées du groupe Casino. - Les marchés attendent les retombées des plans de relance commerciale des enseignes Franprix et Leader Price, dont la croissance négative affecte le titre Casino.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Casino doit résoudre le problème stratégique de Leader Price, la seule marque en concurrence frontale sur les prix avec les hypermarchés et les discounteurs. - Selon certains analystes, le groupe pourrait adopter à moyen terme un positionnement de " niche player " en France en cédant Leader Price après restructuration. - A l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution alimentaire

L'expansion des enseignes de hard-discount devrait être favorisée par la stratégie du gouvernement qui vise à faire baisser les prix dans toutes les grandes surfaces alimentaires pour favoriser le pouvoir d'achat des ménages. La loi de modernisation économique prévoit, en effet, qu'il ne sera plus nécessaire d'obtenir l'autorisation d'une commission départementale d'équipement commercial (CDEC) pour implanter un commerce de moins de 1000 mètres carrés. Jusqu'à présent, ce seuil était fixé à 300 mètres carrés d'après la loi Raffarin, datant de 1996, qui cherchait alors à contrer l'essor des hard-discounters allemands avec leurs surfaces de taille moyenne. Face à cette opportunité, certains distributeurs planifient déjà d'augmenter leur nombre de magasins, ce qui inquiète les autres acteurs du marché. Ainsi, Netto, du groupe Intermarché, prévoit de doubler le nombre de ses magasins, de 400 à 800. Le groupe Casino étudie un ambitieux programme d'ouvertures de magasins Leader Price, de façon à doubler le parc.