Le dollar reste dos au mur, proche des 1,60/euro, à 1,5939 entre banques ce mardi matin, avant le discours très attendu de Ben Bernanke face au Congrès US dans l'après-midi. Après sa rechute de la fin de semaine passée, le billet vert campe tout proche de ses niveaux planchers, alors que le marché reste sous haute tension à l'écoute des dossiers Fannie Mae et Freddie Mac, les deux réhausseurs de crédit américains en grande difficulté.
Ces deux groupes de refinancement de crédit immobiliers continuent de tanguer, pris dans la tempête financière, alors que la Fed a essayé de rassurer les marchés ces dernières heures en répétant son soutien aux deux établissements. C'est dans ce contexte explosif que le Président de la Réserve fédérale doit s'expliquer face au Sénat américain aujourd'hui et demain mercredi face à la Chambre des Représentants.
Ben Bernanke et ses collaborateurs ont approuvé en attendant comme prévu hier un plan destiné à protéger les emprunteurs immobiliers des pratiques de crédit douteuses de certains établissements. La Fed propose ainsi de nouvelles règles afin de protéger les acheteurs... La Banque Centrale US veut notamment répondre aux problèmes causés par des pratiques de crédit parfois désastreuses pour les consommateurs américains sur le segment dit 'subprime' des emprunts à risques. Le plan de protection en question, qui s'applique aux nouveaux prêts, impose aux établissements de crédit de réunir des preuves sur les revenus des clients, de s'assurer que ces derniers sont en mesure de payer leurs impôts, ou encore de limiter les pénalités des emprunteurs à risques dans le cas de remboursements anticipés. Les prêteurs doivent aussi vérifier que les clients peuvent rembourser grâce à leurs revenus et leurs actifs hors-immobilier... Mieux vaut tard que jamais !
Côté indicateurs économiques, le marché a aussi accusé le coup ces dernières heures après l'annonce d'un indice du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan qui est ressorti vendredi à 56,6 seulement pour le mois de juillet 2008. Cet indicateur reste proche de ses planchers depuis 28 ans, et compte parmi les quatre plus faibles lectures historiques, de quoi maintenir le dollar sous pression.
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