LAFARGE envisage d'investir un milliard de dollars en Inde

15/07/2008 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Le groupe cimentier français Lafarge s'apprête à investir un milliard de dollars en Inde sur cinq ans pour développer ses capacités de production, selon le "Business Standard". La société française envisagerait de construire trois cimenteries disposant chacune d'une capacité de 2,5 millions de tonnes. Suite à ces investissements, Lafarge disposerait d'une capacité totale de production de 20 tonnes. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses trois branches : ciment, granulats et béton, plâtre. Il est ainsi le numéro un mondial dans le ciment (principale activité du groupe, avec près de la moitié du chiffre d'affaires total), numéro deux mondial dans les granulats et béton et enfin numéro trois mondial dans le plâtre. En décembre 2007, Lafarge a racheté l'égyptien Orascom Cement pour 8,8 milliards d'euros. Le groupe devient le leader cimentier au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. Présente dans le capital du cimentier français depuis février 2006 à hauteur de 6,5%, la holding d'Albert Frère a franchi en avril 2008 le seuil de 20% des droits de vote de Lafarge pour détenir 18,60% du capital et 20,88% des droits de vote de cette société. En février 2008, Albert Frère a déclaré viser "les 25% du capital dans un délai plus ou moins long".

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses trois branches : ciment, granulats et béton, et plâtre. Le groupe bénéficie également de sa présence géographique sur tous les continents, ce qui lui permet de lisser les à-coups conjoncturels. - Compte tenu de ses fortes positions, Lafarge peut tenter de répercuter auprès de ses clients ses hausses de coûts. - Le groupe peut se prévaloir d'une trésorerie solide lui permettant d'envisager des acquisitions de petite et moyenne taille. - Albert Frère (GBL), un actionnaire réputé exigeant, a franchi en 2008 le seuil de 20% des droits de vote de Lafarge. - Le dossier Lafarge présente un aspect spéculatif en raison de l'émiettement du capital du groupe dans une optique de consolidation du secteur. - Lafarge a changé de dimension en rachetant l'égyptien Orascom Cement. Il est devenu le leader cimentier au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. En conséquence, le groupe a relevé ses objectifs de résultats pour 2010.

Les points faibles de la valeur

- La hausse du prix de l'énergie, ainsi que celle des prix du transport, pèsent sur la rentabilité du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30% des coûts de production du ciment. - L'appréciation de l'euro face au dollar est pénalisante même si les recettes en dollars sont adossées à des coûts en dollars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La France pourrait manquer de matériaux de construction, en particulier de granulats, en raison des contraintes administratives liées à leur extraction et des projets du gouvernement en matière de nouveaux logements et d'infrastructures, estime l'UNICEM (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction). Les granulats (sables, graviers) représentent la majorité des matériaux de construction. Ils sont notamment incorporés au ciment pour faire du béton et utilisés dans les travaux publics pour construire notamment les routes et les ponts. La pénurie de matériaux de construction résulte de deux tendances : une chute du nombre de carrières, tombé à 3000 aujourd'hui contre 5000 il y a 20 ans. A cela s'ajoute la construction prévue de 500000 logements par an au cours des prochaines années, dans le cadre du Grenelle de l'environnement.