Confirmant de nombreuses rumeurs qui commençaient à circuler, le groupe spécialisé dans les produits festifs Cesar indique ce matin qu'il n'atteindra pas ses objectifs de rentabilité annuels, en dépit d'une croissance de ses ventes de 9%. Le management explique cette déception par la faiblesse de l'activité au dernier trimestre fiscal, les surcoûts d'approvisionnement et des retours de marchandises plus importants qu'anticipé cher Carnaval.
La société a fait appel à AlixPartners pour restructurer et améliorer ses performances dans le cadre d'un plan baptisé "César 2010". "Cependant, la situation de trésorerie du groupe a été fortement dégradée", indique la direction, du fait de la baisse des encaissements depuis le quatrième trimestre fiscal en raison des retours et de l'impact du renouvellement des licences avec les principaux studios. Ainsi "si le renouvellement des principales licences pour 4 années en général sécurise l'un des principaux actifs du groupe, il a nécessité des décaissements significatifs de minimum garantis au début du renouvellement des contrats".
Cette tension a conduit la direction du groupe à engager des discussions avec son pool bancaire européen afin de reporter le paiement de certaines échéances de prêts. Dans ce contexte, le Groupe César a demandé à Euronext de suspendre le cours de l'action le 26 juin 2008. Les banques ont accepté le 10 juillet 2008 la mise en place d'un moratoire jusqu'au 1er octobre 2008 afin de permettre la poursuite des discussions entre le groupe et le pool bancaire en vue de conforter sa structure financière et de mettre en place son plan de recentrage stratégique. Le cours restera suspendu jusqu'à publication d'un nouveau communiqué qui interviendra début septembre.
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