Le rapprochement de l'Américain Activision avec la filiale Vivendi Games du groupe Vivendi vient de donner naissance à Activision Blizzard. Cette fusion des deux entités a été l'occasion pour Jean Bernard Lévy, président directeur général de Vivendi, de souligner le futur positionnement du groupe par rapport à ses concurrents sectoriels. Jean-Bernard Lévy a ainsi expliqué sur Europe1 que la nouvelle société constituée allait très probablement reprendre le modèle de développement qui fit le succès de Vivendi Games avec son jeu vedette : 'World of Warcraft'.
Le modèle devrait être dupliqué dans le cadre d'Activision Blizzard. Au travers de ses différentes plates-formes d'abonnés, Activision Blizzard continuera donc de mettre en relation les joueurs du monde entier.
En revanche, le PDG de Vivendi a souligné le fait que la démarche de développement ludique d'Activision Blizzard se démarquait de celle de ses concurrents. Se positionnant par rapport au géant américain Electronic Arts (EA), Jean-Bernard Lévy a souligné qu'il ne me tenait pas à multiplier les jeux sous licence sportive, c'est-à-dire ce qui représente en quelque sorte le fond de commerce de l'américain EA...
Selon M. Lévy, la propriété de marque permet de ménager une meilleure profitabilité, qu'il estime au double de celle de ses concurrents.
Evoquant les jeux de sports développés sous licence par Electronic Arts, JB Lévy déclaré au cours d'un entretien accordé à BFM : "Pour l'instant, ce n'est pas un secteur sur lequel nous avons porté le plus d'attention puisque, dans le sport, les coûts sont assez élevés. Les ligues de football, les ligues de basket sont assez demandeuses de royalties élevées. Cela n'a donc pas été, jusqu'à présent, le secteur sur lequel nous avons le plus investi. C'est ce qui nous sépare de beaucoup de nos concurrents : nous sommes directement les détenteurs de nos principales marques. Nos trois grandes marques - Guitar Hero, World of Warcraft, Call of Duty - nous les possédons intégralement. (...) Fréquemment nos concurrents ont, eux, à travailler en partenariat avec d'autres détenteurs de marques, et donc leur doivent des royalties. Ce n'est pas notre cas... C'est l'un de nos points forts, et c'est la raison pour laquelle (...) nous sommes le numéro 1 par le chiffre d'affaires. Nous avons aussi des profits, qui, rapportés au chiffre d'affaires, font le double de ceux de nos principaux concurrents".
Se positionnant par rapport à Ubisoft, Jean-Bernard Lévy a également souhaité démarquer Activision Blizzard. Il a ainsi déclaré qu'il ne voyait pas de compatibilité entre le jeu vidéo et la production cinématographique. Commentant ce positionnement pour lequel rendez-vous a été récemment pris par Ubisoft à l'horizon 2012, Jean-Bernard Lévy a conclu : "Il y a pour nous une stratégie claire, c'est que nous sommes déjà le principal partenaire des grands studios de cinéma pour décliner les grands films en jeux. (...) Les jeux issus du portefeuille d'Universal Studios, c'est déjà nous qui en avons les droits... Maintenant, le métier du cinéma est un métier qui est très différent du jeu, et nous n'avons pas l'intention à travers le jeu de devenir un studio de production de films. Par contre, nous sommes l'un des grands partenaires de différents 'majors' d'Hollywood : d'Universal, de la Fox, de DreamWorks, et de quelques autres..."
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