DELTA AIRLINES : le résultat plombé par les éléments exceptionnels

16/07/2008 - 15:52 - Option Finance

(AOF) - La compagnie aérienne Delta Airlines a publié une lourde perte au deuxième trimestre après charges exceptionnelles. [-73]· noter, toutefois, que celle-ci est bénéficiaire avant la prise en compte de ces charges. La perte nette s'établit à 1,04 milliard de dollars ou 2,64 dollars par action, contre un bénéfice net de 1,59 milliard un an plus tôt. Et pour cause : les résultats comprennent une provision de 1,2 milliard de dollars pour la restructuration et la baisse de valeur d'actifs. En excluant cette charge exceptionnelle, le groupe affiche un bénéfice de 137 millions de dollars, ou 35 cents par action, à comparer à 274 millions au deuxième trimestre 2007. Dexia a généré des revenus de 5,49 milliards de dollars sur le trimestre, en hausse de 9,8% en glissement annuel. Delta doit fusionner avec sa consoeur Northwest Airlines ; la fusion devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.