Les commentaires vont bon train concernant la mise au point d'Atos Origin hier, censée couper court aux spéculations nées de l'intérêt supposé du fonds d'investissement Blackstone pour la SSII. Dans la mesure où l'action Atos, qui a gagné hier plus de 10%, grimpe encore de 2,5% ce matin à Paris, on peut estimer que le communiqué n'a pas complètement rempli son office. Cela tend en tout cas à prouver que les investisseurs pensent que la SSII est suivie de près par un ou plusieurs prédateurs.
Patrick Standaert de Bear Stearns interprète le communiqué d'Atos comme un aveu que la SSII a été contactée et que des discussions informatives ont eu lieu, mais qu'aucune discussion "active" n'a abouti. Il pense également que l'AMF a demandé à la société de faire le point pour calmer la spéculation, mais que la publication laisse cependant la porte ouverte à tous les scénarii. Il maintient son opinion "Performance de Marché" sur la valeur.
Chez Morgan Stanley, on reste sceptique, même si la valorisation est portée de 37 à 40 euros sur le dossier. Le courtier, négatif, met en avant le Taux de Rentabilité Interne (TRI, ou IRR en anglais) d'une opération à 50 euros sur Atos, qui ressortirait à 15%. L'analyste voit mal une opération réalisée sur la base d'un cours de 51 à 54 euros, tel qu'évoquée par les rumeurs.
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