THOMSON gagne encore 2% grâce à des rumeurs de rachat

21/04/2006 - 09:53 - Option Finance

(AOF) - Après avoir progressé de 6,31% hier, l'action Thomson gagne encore 1,94% à 16,82 euros, ce matin, sur fond de rumeurs de rachat. Selon le "Wall Street Journal", qui cite des sources proches du dossier, le PDG du groupe, Frank Dangeard, associé au fonds d'investissement Silver Lake Partners, préparerait une offre de 7 milliards d'euros, dont 5 milliards pour les actionnaires. Frank Dangeard estimerait qu'il serait plus facile de financer les projets de la société, une fois celle-ci sortie de la cote. Les rumeurs d'une offre sur le groupe sont récurrentes depuis la fin 2005. Frank Dangeard, PDG de Thomson, avait déclaré fin février être prêt à discuter d'un éventuel rapprochement à condition que la société ainsi créée conserve une place de premier plan dans les technologies vidéos, les décodeurs, la distribution et les services pour les médias. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Thomson est leader dans les solutions technologiques et les services pour les groupes de création audiovisuelle et les médias. La volonté de Thomson est de devenir le partenaire privilégié des industries " Media & Entertainment " au travers de ses marques Technicolor, Grass Valley, RCA et Thomson. Le chiffre d'affaires de Thomson, présent dans plus de 30 pays, se répartit entre les Amériques (53 %), l'Europe (40 %) et l'Asie (7 %). Depuis janvier 2005, les activités de Thomson sont regroupées au sein de 3 divisions : Services, Systèmes & équipements et Technologie. Quant aux activités jugées non stratégiques, elles sont regroupées au sein d'une 4ème division baptisée Tubes & partenariats électronique grand public. Fin juin 2005, Thomson a cédé son activité de Tubes cathodiques en Chine, au Mexique et en Pologne au groupe indien Videocon.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Thomson bénéficie d'un profil diversifié suite au repositionnement réussi sur l'ensemble de la chaîne de l'image, au travers notamment de services aux créateurs de contenu (studios de cinéma, opérateurs de diffusion) via ses principales marques : Technicolor, Grass Valley, Thomson et RCA. - Le groupe s'enorgueillit d'un des premiers portefeuilles de brevets au monde et d'une expertise technologique reconnue dans son domaine. - Thomson détient depuis début 2004 une participation dans la société créée avec le groupe chinois TCL pour la fabrication de ses téléviseurs, s'ouvrant ainsi la voie du désengagement par la mise en place d'une coentreprise dans laquelle il est minoritaire. - Le nouveau plan stratégique à horizon 2006 définit clairement les dernières étapes à franchir par Thomson pour devenir un fournisseur complet d'équipements et de services à l'industrie des médias.

Les points faibles de la valeur

- Thomson réalise la moitié de son chiffre d'affaires outre-Atlantique, ce qui le rend très sensible à la conjoncture économique américaine. De par son exposition sur cette zone, il est également sensible au dollar. - Les spécialistes s'interrogent sur la capacité de Thomson à renouveler son portefeuille de brevets et à développer ses propres innovations en dehors des opérations de croissance externe. - Pour le moment, il s'avère difficile d'anticiper le rythme de déploiement de la révolution numérique ainsi que le modèle gagnant sur lequel elle va déboucher, ce qui crée un manque de visibilité sur le dossier Thomson. - Standard & Poor's a mis sous surveillance avec implication négative les notes de crédit 'BBB+/A-2' de Thomson, début février 2006 suite au profit warning émis par le groupe, qui a annoncé des ventes décevantes pour ses activités de services DVD et de décodeurs.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Thomson a mis en vente les activités audio/vidéo qui lui restent (lecteurs DVD, MP3, casques sans fil...). - Le titre est considéré comme une valeur dollar, du fait de sa forte exposition en Amérique du Nord. - La taille du flottant de Thomson (90,3 % du capital) confère un aspect spéculatif au dossier. La capacité du groupe à générer des liquidités en fait de plus un candidat crédible à un LBO.