CARBONE LORRAINE : chiffre d'affaires en hausse de 13% au T2

17/07/2008 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Au cours du deuxième trimestre 2008, Carbone Lorraine a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 185 millions d'euros, soit une hausse de 13% à périmètre et changes constants. Les ventes des Systèmes et Matériaux Avancés se sont élevées à 67 millions d'euros, en hausse de 19 % à périmètre et changes constants. "Cette croissance record provient de la forte demande de l'industrie du silicium consommé par la filière de l'énergie solaire", explique le groupe dans un communiqué. En Applications Electriques, le chiffre d'affaires, de 55 millions d'euros pour le deuxième trimestre, est en hausse de 11 % à périmètre et changes constants. Le chiffre d'affaires des activités de protection électrique atteint 63 millions d'euros sur la période. Il est en hausse de 11 % à périmètre et changes constants. Concernant ses perspectives, Carbone Lorraine indique qu'il devrait enregistrer "une forte croissance sur l'ensemble de l'année 2008". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Carbone Lorraine est l'un des spécialistes mondiaux du carbone et du graphite et de leurs applications. L'activité du groupe couvre deux grands domaines, les composants pour moteurs et pour équipements électriques et électroniques ainsi que les applications industrielles du carbone et du graphite. Les clients de Carbone Lorraine interviennent principalement dans les domaines de l'aérospatiale, de l'automobile, de l'électronique, de l'électrotechnique et de l'industrie chimique. La société compte 6 500 collaborateurs répartis dans plus de 40 pays. En 2008, Carbone Lorraine a cédé ses activités freinage ferroviaire et moto à Faiveley pour 26 millions d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le groupe opère sur des secteurs en forte croissance comme les énergies renouvelables, la chimie-pharmacie et l'électronique. - Carbone Lorraine mise sur les acquisitions ciblées et l'intégration de nouvelles technologies. Le groupe a notamment racheté fin 2007 les activités de fusibles moyenne tension de General Electric aux Etats-Unis. - La cession des activités freinage ferroviaire et moto devrait dégager du cash pour la croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Carbone Lorraine réalise 35% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui est pénalisant dans le contexte actuel de ralentissement économique. - Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - Il est également exposé à la baisse d'activité des clients automobiles américains.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre. - Le caractère opéable de la société (près de 100 % de flottant) rend son cours de Bourse sensible aux rumeurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de nos frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyköping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.