Carburant cher : Midwest réduit de nouveau ses vols

21/07/2008 - 10:35 - Option Finance

(AOF) - A la mi-juillet, la compagnie aérienne Midwest avait annoncé une suppression de 40% de ses effectifs pour faire face à la hausse de ses dépenses de carburant, ainsi que des suppressions de vols. Ce week-end, celle-ci annonçait une nouvelle réduction de ses liaisons aériennes. Avec 11 destinations en moins, Midwest ne desservira plus désormais que 32 villes. Au début de l'année, avant que des vagues de réductions de vols ne se succèdent, 47 villes étaient desservies par la compagnie. Baltimore, San Diego ou encore Saint Louis ne feront désormais plus partie des liaisons effectuées par Midwest. Les plans de réduction de coûts décidés par Midwest ne sont pas des cas isolés : plusieurs compagnies ont annoncé ces dernières semaines des réductions de capacité et des suppressions de vols pour limiter l'effet de la hausse du prix du carburant. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.