ALITALIA : la confiance du gouvernement Berlusconi

23/07/2008 - 13:15 - Option Finance

(AOF) - Claudio Scajola, le ministre italien de l'Industrie, en est persuadé : Alitalia, la compagnie transalpine en péril, sera bientôt sortie d'affaire. C'est en tout cas ce que celui-ci a déclaré, affirmant que l'Italie était tout près de trouver une solution permettant de sortir définitivement d'affaire le transporteur déficitaire. C'est une fois de plus la piste d'une action concertée de plusieurs investisseurs italiens qui a été évoquée. Cette solution, longtemps promise par Berlusconi, avait poussé celui-ci à rejeter la candidature d'Air France-KLM, aboutissant à l'échec des négociations exclusives entre les deux compagnies. Toutefois, aucune offre italienne n'a émergé jusqu'à présent, en dépit des nombreuses promesses du chef du gouvernement italien. "Je pense qu'une solution permettant de relancer la compagnie avec des capitaux italiens est proche (…) mais les moyens doivent encore être définis", a déclaré M. Scajola. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.