ALITALIA : Berlusconi dit disposer des fonds nécessaires

25/07/2008 - 17:03 - Option Finance

(AOF) - Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien, a affirmé avoir réuni les fonds nécessaires au sauvetage d'Alitalia. "Deux choses sont sûres : nous avons les capitaux nécessaires et nous avons le slogan : 'J'aime l'Italie, je vole Alitalia'", a déclaré M. Berlusconi à l'issue d'un Conseil des ministres. Des promesses qui laissent les observateurs du secteur dubitatifs, notamment sur le plan des suppressions d'emploi. En effet, Rome tablerait sur un plan de relance de 800 millions d'euros tandis que l'offre d'Air France, qui avait échouée en raison d'une farouche opposition des syndicats, était supérieure à 1 milliard d'euros. 4 000 à 7 000 emplois pourraient être supprimés au sein du transporteur transalpin au terme du plan de relance du gouvernement, et le groupe pourrait être scindé en deux en vue de créer une nouvelle société intégrant uniquement les activités rentables. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.