CLARINS : chiffre d'affaires en hausse de 4,1% au premier semestre

29/07/2008 - 09:52 - Option Finance

(AOF) - Au 30 juin 2008, le chiffre d'affaires consolidé de Clarins s'est élevé à 485,8 millions d'euros, en hausse de 4,1 % à cours constants. " Cette progression honorable s'inscrit dans un environnement de marché difficile, caractérisé par un ralentissement de la consommation au niveau mondial, un marché cosmétique qui stagne en volume, une concurrence très forte notamment en parfums et un contexte devise défavorable à l'ensemble de l'industrie cosmétique européenne", précise le groupe. La Division Beauté, sous l'égide de la marque Clarins, affiche une croissance de 7,6 % hors effets monétaires. Les Parfums enregistrent un recul de 3,8 %, (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Historiquement spécialiste des produits de soins de beauté haut de gamme 100 % à base de plantes, Clarins s'est plus particulièrement développé au fil des années dans le maquillage et les parfums (avec les marques Thierry Mugler et Azzaro). A fin 2006, la division Beauté représentait 76% du résultat d'exploitation du groupe et la division parfums 24%. Leader européen des produits de beauté de prestige, Clarins occupe également des positions de premier rang sur nombre de marchés nord-américains et asiatiques. En 2003, le groupe a opéré un recentrage sur les cosmétiques, à travers la cessation d'activité du pôle Couture. En 2007, Clarins a annoncé son intention de créer une coentreprise avec L'Occitane, dont il détient 22,97% du capital, pour mettre en place une politique d'acquisitions en commun dans une limite de 500 millions d'euros. Les fonds propres seraient détenus à part égales par les deux groupes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe présente une dimension internationale, principalement en Europe mais aussi en Amérique du nord et en Asie. - Le contrôle de la distribution des produits (principalement en parfumeries haut de gamme, dans les grands magasins et en instituts) assure la cohérence de la politique commerciale et des points de vente. - Les programmes de lancement soutenus du groupe (extension de la gamme ClarinsMen, gamme peaux matures, etc.) assurent le dynamisme de la marque Clarins positionnée sur des segments porteurs. - Le manque de taille critique du groupe lui confère un attrait spéculatif, bien que la famille Courtin affiche sa volonté de conserver son indépendance. La spéculation est d'autant plus forte depuis le décès du fondateur Jacques Courtin en 2007.

Les points faibles de la valeur

- La petite taille du groupe représente un handicap face aux majors du secteur, comme L'Oréal, en particulier aux Etats-Unis. - Le positionnement haut de gamme de Clarins peut se révéler pénalisant en période difficile. -Le métier du parfum, dont Clarins est de plus en plus dépendant, souffre d'une offre pléthorique, tout en étant loin d'être le plus sûr et le plus stable des cosmétiques. -Le marché britannique connaît un ralentissement marqué, alors que Clarins y réalise près de 14% de ses ventes.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans un secteur hautement concurrentiel, le lancement de nouveaux produits est souvent la clé de la croissance des ventes. Une attention particulière doit donc être apportée à la capacité d'innovation (recherche et développement). - Clarins est sensible à l'évolution du dollar, un affaiblissement du billet vert lui étant défavorable.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le secteur du luxe devrait connaître encore de belles années : l'émergence d'une classe aisée dans les pays émergents constituera un fort relais de croissance. Cette tendance devrait s'accentuer d'ici à 2010 et compenser un éventuel ralentissement des marchés matures. Ainsi, le tourisme japonais, aujourd'hui en stagnation, est désormais supplanté par le tourisme chinois. A ce phénomène devrait s'ajouter la demande des pays enrichis par la flambée des matières premières, notamment ceux basés au Moyen-Orient, en Russie ou au Brésil. Sur le front de l'offre, les marques de luxe produisent de plus en plus dans les pays émergents pour deux raisons. La première tient aux coûts de production élevés en Italie et en France. La seconde, à la difficulté pour les groupes de trouver en France les compétences artisanales nécessaires à la fabrication de leurs articles. Quelques rares entreprises, en particulier Chanel, n'appliquent pas cette stratégie. Elles ont plutôt choisi de racheter des fournisseurs détenant des savoir-faire jugés stratégiques (portant sur la broderie, les plumes...) qui risquaient de disparaître.