CGGVERITAS pénalisé par la baisse du dollar

31/07/2008 - 09:38 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 116 millions d'euros à comparer avec 114 millions d'euros l'année dernière. Le résultat opérationnel a atteint 219 millions d'euros, en baisse de 10%, soit une marge de 19%, à comparer à 244 millions et 21% l'année dernière. A taux de change constant, la marge opérationnelle aurait été de 21%. Le chiffre d'affaires est resté pratiquement stable à 1,144 milliard d'euros. Au deuxième trimestre, le résultat net s'est élevé à 81 millions de dollars (52 millions d'euros) à comparer à 60 millions de dollars (45 millions d'euros), un an plus tôt. Le résultat opérationnel est de 151 millions de dollars (96 millions d'euros) en hausse de 11% en dollars et en baisse de 4% en euro, soit une marge opérationnelle de 17%, à comparer à une marge opérationnelle de 18% l'année dernière. A taux de change constant, la marge opérationnelle aurait été de 19%. Commentant ces résultats, Robert Brunck, président directeur général de CGGVeritas, a déclaré : "Notre chiffre d'affaires au second trimestre est en croissance de 14% d'une année sur l'autre et le résultat net de 35%. Au niveau opérationnel, la bonne performance de Sercel, la forte demande en services exclusifs et la croissance des ventes multi-clients ont été partiellement atténuées par la baisse du taux d'utilisation des navires, la faible activité saisonnière en terrestre et la parité défavorable euro-dollar". Le groupe a confirmé ses objectifs 2008 compte tenu d'un niveau d'activité de Sercel et des Services qui devrait être plus élevé au second semestre. CGG Veritas table sur une croissance au moins égale à celle du marché sismique, qu'il évalue à près de 15%. Sur la base d'un euro à 1,45 dollar, CGG Veritas vise une marge opérationnelle de plus de 30% pour Sercel et de plus de 20% dans les services. Le spécialiste du sismique estime également qu'étant donné la demande soutenue sur tous les segments d'activité, les perspectives 2009 sont solides. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

CGG Veritas, né du rapprochement entre la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) et Veritas, est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial. - Sercel affiche une profitabilité confortable, un actif économique important et d'un vériable avantage technologique. - Les acquisitions du norvégien Exploration Resources et de Veritas ont permis de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable. - Veritas a permis au groupe de se lancer sur le marché porteur du "wide-azimuth". -Les compagnies pétrolières nationales peuvent offrir des contrats à long terme pour sécuriser des capacités sismiques.

Les points faibles de la valeur

- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle. - Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité. - Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité. -Même si les synergies possibles avec Veritas sont très forte grâce à la complémentarité géographique et des activités, il existe des problèmes d'intégration liés à la fusion.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Depuis cinq ans, de nouveaux grands consommateurs comme le Moyen-Orient et la Chine sont apparus avec une demande qui croît d'autant plus vite qu'ils subventionnent leurs prix domestiques. A côté de cette demande tendue, l'IAE (Agence internationale de l'énergie) souligne l'existence de plusieurs éléments négatifs pour l'offre de pétrole à venir. L'IAE considère, en effet, que la production des pays non membres de l'Opep devrait augmenter moins que prévu cette année, en s'accroissant seulement de 455000 barils quotidiens par rapport à l'an passé alors que l'agence tablait précédemment sur une progression de 680000 barils. Cela s'explique par des performances décevantes des champs pétrolifères de la mer du Nord, du Mexique et de certains gisements aux Etats-Unis. C'est pourquoi l'Opep, qui assure déjà près de 40% de l'approvisionnement mondial, sera sollicité.