RENAULT : Nissan a contribué pour 509 MEUR aux résultats semestriels

01/08/2008 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - Renault a annoncé que son partenaire Nissan a publié vendredi 1er août les résultats du premier trimestre, clos fin juin, de son exercice fiscal 2008. Après retraitements, le bénéfice dégagé par Nissan sur cette période se traduit par une contribution aux résultats de Renault de 114 millions d'euros. La contribution totale de Nissan aux résultats de Renault au titre du premier semestre 2008 s'élève à 509 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Renault est le deuxième constructeur automobile français derrière Peugeot. Les activités du groupe se répartissent entre sa branche automobile, qui procure plus de 95 % du chiffre d'affaires total, et la branche de financement des ventes. Dans l'automobile, le groupe s'est largement développé à l'international ces dernières années. En se rapprochant du japonais Nissan, Renault est ainsi passé du 10ème au 4ème rang des constructeurs mondiaux. Le groupe a également racheté le roumain Dacia et le coréen Samsung. Le groupe Renault compte plus de 350 sites industriels et commerciaux dans 118 pays et 128 893 collaborateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le volontarisme de Carlos Ghosn, redresseur de Nissan et président de Renault est apprécié de la communauté financière. - Renault détient 44,4 % de Nissan. L'alliance entre les deux constructeurs est également un réservoir de synergies et de réductions de coûts. Carlos Ghosn envisage désormais d'élargir ce partenariat à un constructeur américain. Les discussions avec General Motors ont échoué à l'automne 2006. - Le groupe a annoncé en 2006 le plan Renault Contrat 2009, dont l'ambition est de se positionner durablement comme le constructeur automobile généraliste européen le plus rentable. Renault vise une marge opérationnelle de 6% en 2009 et une croissance des ventes de 800 000 véhicules entre 2005 et 2009. - Renault lancera 26 produits d'ici 2009 et l'âge moyen des produits sera ramené de 3,8 ans en 2005 à 2,2 ans en 2009.

Les points faibles de la valeur

- La concurrence japonaise et coréenne sur le terrain des petites voitures met la pression sur les marges. - Le groupe, comme ses concurrents, souffre de la hausse du prix des matières premières et du pétrole. - Les coûts associés au passage à la norme anti-pollution " Euro 4 " pèsent également sur la rentabilité des ventes. - Nissan, qui réalise près de 30% de ses ventes aux Etats-Unis, est fortement exposé au taux de change du dollar ainsi qu'aux variations du yen.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Pour suivre Renault, il est bien sûr indispensable de suivre l'évolution du marché automobile mondial, qui connaît actuellement des jours difficiles. - Le partenariat stratégique conclu fin 2007 avec le constructeur automobile russe AvtoVAZ devrait contribuer à l'expansion de Renault sur les marchés émergents. - Les taux d'intérêt jouent aussi leur rôle dans l'évolution des ventes du groupe. Une baisse des taux relance la capacité d'emprunt des ménages et favorise la consommation. - Dans une activité fortement consommatrice de main d'oeuvre, les évolutions sociales doivent être observées avec attention. - Enfin, dans un contexte de guerre des prix, il convient de suivre la politique commerciale des différents constructeurs, notamment en matière de remises.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Face au déclin des marchés des pays développés, ceux des pays émergents explosent. En Europe de l'Est, le marché affiche des croissances de plus de 17% en Pologne et en Roumanie. En Russie, les autorités tablent sur une progression de 30% sur l'année. Le marché local devrait même, selon les experts, dépasser celui de l'Allemagne d'ici à 2010. Les constructeurs accélèrent également leurs investissements en Chine pour bénéficier d'un marché qui devrait encore croître d'au moins 15% cette année. Dans un contexte difficile, les associations et accords de coopération entre les constructeurs se multiplient. PSA et Mitsubishi vont s'associer en Russie, et créer une société commune de production. Quant à BMW et Mercedes Benz, ils discutent coopération pour optimiser leurs achats de composants.