LA TENDANCE DU JOUR
Le CAC40 a clôturé en forte baisse de 1,78% à 4.314 pts ce vendredi. Après un début de séance relativement stable, l'indice phare parisien s'est de nouveau laissé emporter par la morosité après l'ouverture de Wall Street et les mauvaises publications américaines concernant les chiffres du chômage. La perte nette de 15,5 Mds$ dévoilée par General Motors pour le second trimestre n'a fait qu'empirer le moral des investisseurs déjà chahuté par l'abondance de publications depuis plusieurs jours. Total, Schneider Electric, Lafarge, Vinci, TF1 ou EDF ont publié leurs comptes hier soir. Le titre EDF a fait jaser aujourd'hui, en effet la société a déclaré renoncer pour le moment au dossier British Energy. Lafarge et Schneider Electric enregistrent, quant à eux, les deux plus fortes baisses du CAC40 sur des craintes de ralentissement de l'activité.
ECO ET DEVISES
Le cours du baril reprend 2% ce vendredi soir et remonte ainsi aux alentours des 127$.
Le dollar est plus stable ce soir à 1,5550/euro. Selon le Département au Travail américain ce vendredi, le taux de chômage a augmenté à 5,7% en juillet 2008 aux États-Unis, contre un consensus de 5,6%. Le taux de chômage américain rejoint donc son plus haut niveau depuis quatre ans. Ce taux était de 5,5% en juin. Les destructions d'emplois non-agricoles ont été cependant moins nombreuses que prévu, à 51.000 contre un consensus voisin de 72.000, ce qui tend à rassurer quelque peu ce jour, même si le rapport ADP de l'emploi avait déjà donné un signal positif cette semaine.
Les investissements dans le secteur de la construction aux Etats-Unis ont baissé de 0,3% en juin, selon le Département américain au Commerce, alors que le consensus tablait sur une progression de 0,8%. Il s'agit du quatrième mois consécutif de diminution des dépenses.
L'indice d'activité manufacturière de l'Institute for Supply Management pour le mois de juillet est resté pratiquement inchangé à 50 points, après 50,2 points en juin. Depuis 12 mois, l'indice ISM poursuit ainsi sur une tendance de contraction modérée, selon l'Institut.
Dans l'enquête de juillet, les industriels de six secteurs (Informatique et produits électroniques, Pétrole, Alimentaire, Boissons et tabac, Métaux, Papier et Chimie) se déclarent majoritairement en croissance. Les industriels des Plastiques, Bois, Transport, Imprimerie, Equipements électriques, Machines outils, Produits métallurgiques et autres industries déclarent que leur activité se contracte.
VALEURS EN HAUSSE
* Paris Re : grimpe de 3,6% est rattrape ainsi ses pertes sur la semaine.
* Orco Property Group : gagne plus de 3,5% après avoir perdu 6,8% hier.
* Manitou : progresse de 3% et gagne ainsi plus de 8% sur la semaine.
* Gecina : remonte de 2,9%. La société a dévoilé sur le S1 un résultat net part du groupe de 163,1 ME. Le résultat récurrent ressort à 150 ME en hausse de 2,6% rapporté à des revenus locatifs de 314,4 ME, en progression de 8,6%. L'Actif Net Réévalué est de 141,47 euros. Le groupe parle de "performances opérationnelles satisfaisantes grâce à un portefeuille d'actifs de qualité". Le groupe confirme pour 2008 une hausse des loyers de l'ordre de 7% et une croissance similaire de l'excédent brut d'exploitation avant cessions. Le titre a également été porté par les recommandations positives de plusieurs courtiers tels que UBS.
* Klepierre : regagne 2,8% dans un secteur des foncières un peu mieux tenu aujourd'hui
* Eiffage : remonte de plus de 2,7% après la publication hier soir de son CA pour le premier semestre. La société a réalisé au 1er semestre 2008 un chiffre d'affaires consolidé de 6,5 milliards d'euros, en augmentation de 11,6% sur celui du 1er semestre 2007. Au 2e trimestre 2008, la hausse a été de 12,6% à 3,54 MdsE. En France, l'activité progresse de 7,5%, un taux comparable à celui du 1er trimestre, pour atteindre 5,2 MdsE, tandis qu'en Europe, la forte croissance du chiffre d'affaires (+36,4%) trouve en grande partie son origine dans la croissance externe (+22,5%) réalisée au 2e semestre 2007. Le carnet de commandes au 1er juillet 2008 s'établissait à 10,1 milliards d'euros, en progression de 3,7% sur un an. Il est stable par rapport au niveau du trimestre précédent et représente toujours 11 mois d'activité des branches Travaux.
* Air France KLM : gagne 1,1% après avoir perdu plus de 2% hier.
* Sanofi-Aventis : reprend 0,9%. Après sa chute de 4,7% hier, le titre a tenté un rebond ce vendredi. Le marché avait mal réagi hier à un T2 publié par le groupe jugé un peu 'court', avec un bénéfice net part du groupe décevant, en repli de 4,4% à 1.605 MdE. Le bénéfice opérationnel courant est monté cependant de 3,1% à 2,402 MdsE, pour un CA de 6,689 MdsE. Notons que Sanofi Pasteur, la division vaccins de Sanofi-aventis, a annoncé ce matin le début des livraisons aux Etats-Unis du vaccin contre la grippe (Fluzone, vaccin contre la grippe) pour la saison 2008/09.
* Alcatel-Lucent : monte de 0,5% et reste ainsi relativement stable sur la semaine.
VALEURS EN BAISSE
* NYSE Euronext : s'effondre de plus de 13% après la publication de ses résultats trimestriels. La société a annoncé un résultat net de 195 M$, soit un bénéfice net dilué par action de 0,73 $ pour le trimestre clos le 30 juin 2008 ; une hausse de 34 M$, soit 21% comparativement au résultat net de 161 M$, ou un bénéfice net dilué par action de 0,62 $ pour le trimestre clos le 30 juin 2007. Ces résultats sont présentés conformément au référentiel comptable américain (US GAAP).
* Lafarge : recule de 7,7% sanctionné après sa publication semestrielle, le titre perdant 7% en milieu de matinée, de loin la plus mauvaise performance du CAC40 et même du SRD. Lafarge est tombé ce matin sous les 80 Euros ce qui n'était plus arrivé depuis deux ans et demi. Lafarge a réussi à améliorer sa rentabilité au premier semestre 2008 mais le deuxième trimestre a été plus difficile avec une stabilité de la marge opérationnelle courante. Le groupe maintient une vision positive de ses marchés pour l'année 2008 avec une poursuite de la croissance dans les marchés émergents mais admet que le ralentissement des volumes est plus sensible que prévu aux Etats-Unis, en Espagne et au Royaume-Uni.Lafarge doit aussi composer avec l'inflation accrue des coûts de l'énergie et du transport pour préserver ses marges. Lafarge va donc accroître son programme de réduction de coûts avec l'objectif d'atteindre plus de 400 ME d'économies fin 2008 contre un objectif initial de 340 ME. Lafarge attend toujours une nouvelle progression de ses résultats 2008 et confirme ses objectifs 2010 de résultat net par action supérieur à 15 Euros, de rentabilité des capitaux engagés après impôts supérieure à 12% et de cash flow libre supérieur à 3,5 MdsE.Les réactions d'analystes sont d'ailleurs mitigées ce matin, si certains parlent de résultats semestriels satisfaisants portés par les marchés émergents ou de bonne performance dans un contexte inflationniste accru, les interrogations planent pour le second semestre. Crédit Suisse parle même de première erreur en deux ans pour Lafarge avec un résultat opérationnel inférieur à ses attentes au deuxième trimestre 2008. Crédit Suisse a réduit de 10% et de 7% ses anticipations de bénéfice net par action 2008 et 2009 pour refléter une hausse accrue des coûts de l'énergie et une moindre contribution d'Orascom Cement. L'objectif de cours a été réduit de 85 à 75 Euros et Crédit Suisse pense que Lafarge est la valeur la moins recommandable du secteur des matériaux de construction.
* Schneider Electric : reperd 6,4%. Le chiffre d'affaires de la société a progressé de 8% à 8,95 Milliards d'Euros au premier semestre (+10,6% en croissance organique), publie un EBITA en hausse de +15% (marge de 15%, contre 14,2% au S1 2007) à 1,35 MdE. Le résultat net part du groupe progresse de 17% à 851 ME et le bénéfice net par action de 13% à 3,56 Euros.Des chiffres en ligne avec les objectifs du groupe pour 2008 : Schneider avait en effet annoncé tabler sur une croissance organique comprise entre 6 et 8% et une marge d'EBITA de 15%. En marge de ses comptes semestriels, Schneider Electric a annoncé réviser à la hausse ses objectifs pour l'année 2008. Le groupe vise désormais 8% de croissance organique du chiffre d'affaires, contre une fourchette de 6 à 8% auparavant. Schneider est très à l'aise avec sa nouvelle prévision, puisque la croissance organique a atteint 10,6% au premier semestre.Schneider réitère aussi son estimation de marge d'EBITA de 15% pour l'exercice.
* Ciments Français : perd plus de 6,6%. Au premier semestre, le Groupe a enregistré des volumes de vente stables pour le cime nt avec 24,1 Millions de tonnes (+ 0,9%), en progression pour le béton prêt à l'emploi avec 6,1 Millions de m3 (+5,7%) et en baisse pour les granulats avec 25 Millions de tonnes(- 4,4 %). À périmètre comparable, les volumes vendus par le Groupe dans les trois métiers sont en retrait par rapport au 1er semestre 2007 : ciment (-2,3%), granulats (-4,5%) et béton prêt à l'emploi (-1,4%). Le chiffre d'affaires du semestre s'élève à 2.279 Millions d'euros, en hausse de 3,3% (4,8% à taux de change et périmètre comparables) par rapport au 1er semestre 2007. Cette progression résulte d'une bonne évolution des prix principalement dans le métier du ciment -à l'exception du marché nord américain-, et de l'impact des nouvelles acquisitions, et ce malgré un effet de change négatif. L'évolution négative de l'économie mondiale enregistrée au 1er semestre devrait sans doute se poursuivre avec des conséquences sur les marchés de la construction, confrontés à une forte volatilité des marchés financiers et de l'énergie.
* Schneider Electric : recule de 6,4%. Le chiffre d'affaires de la société a progressé de 8% à 8,95 Milliards d'Euros au premier semestre (+10,6% en croissance organique), publie un EBITA en hausse de +15% (marge de 15%, contre 14,2% au S1 2007) à 1,35 MdE. Le résultat net part du groupe progresse de 17% à 851 ME et le bénéfice net par action de 13% à 3,56 Euros.Des chiffres en ligne avec les objectifs du groupe pour 2008 : Schneider avait en effet annoncé tabler sur une croissance organique comprise entre 6 et 8% et une marge d'EBITA de 15%. En marge de ses comptes semestriels, Schneider Electric a annoncé réviser à la hausse ses objectifs pour l'année 2008. Le groupe vise désormais 8% de croissance organique du chiffre d'affaires, contre une fourchette de 6 à 8% auparavant. Schneider est très à l'aise avec sa nouvelle prévision, puisque la croissance organique a atteint 10,6% au premier semestre.Schneider réitère aussi son estimation de marge d'EBITA de 15% pour l'exercice.
* Saint Gobain : baisse de 4,5% et recule de plus de 2,4% sur la semaine.
* EDF : perd 3,2%. Les résultats semestriels publiés ce matin sont globalement en ligne avec les attentes des analystes, en particulier au niveau de l'EBITDA qui atteint les 9 Milliards d'Euros. EDF estime que ce premier semestre a été légèrement meilleur qu'attendu, notamment à l'international, mais se fixe toujours comme objectifs annuels une croissance organique de l'EBITDA de l'ordre de 3% et un résultat net hors éléments non récurrents "qui pourrait ne pas progresser en 2008 par rapport à 2007".En dehors des comptes, le rebondissement intervenu dans le dossier British Energy influence aussi le titre EDF. Le groupe français a expliqué cette nuit dans un bref communiqué "que les conditions permettant un développement majeur en Grande-Bretagne ne sont pas réunies à ce jour".British Energy affirmait de son côté ce matin qu'à la suite de l'annonce d'une entrée en discussions avancées (le 24 ju
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