SCHNEIDER : S&P place la note de long terme sous surveillance positive

05/08/2008 - 11:17 - Option Finance

(AOF) - S&P a placé la note de crédit long terme de Schneider Electric 'BBB+' sous surveillance avec implication positive. L'agence de notation a expliqué sa décision par la vigoureuse performance opérationnelle et génération de cash de la société, associée à l'engagement clair de la direction de conserver une politique financière prudente au cours des prochaines années. La note de crédit court terme a été confirmée à 'A-2'. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Standard & Poor's : Standard & Poor's est sans doute la plus connue des agences de notation financière (ou "credit rating"). Une agence de notation attribue, selon des critères et une classification qui lui sont propres, une note traduisant son opinion sur la capacité d'un émetteur à remplir ses obligations financières, (donc à ne pas se trouver en situation de défaut de paiement) et à rembourser ses dettes en temps et en heure. En tant que mesure du niveau du risque de crédit, la note influe sur le niveau du taux d'intérêt proposé à l'entreprise notée. En d'autres termes, plus la note d'un émetteur est mauvaise, plus il lui coûtera cher d'emprunter car il lui sera difficile d'intéresser les investisseurs. L'échelle des notes de Standard & Poor's se décline comme suit : - La catégorie investissement regroupe les notes AAA, AA+, AA, AA-, A+, A, A-, BBB+, BBB, BBB- (notes à long terme, durée initiale de la dette émise supérieure à un an) et A-1+, A-1, A-2, A-3 (notes à court terme, durée initiale de la dette émise inférieure à un an). Cette catégorie est censée refléter une qualité de crédit solide. Si AAA est la note la plus forte, même un A offre une espérance de parcours sans incident, avec une forte probabilité pour que la dette soit remboursée à temps même si l'environnement économique ou la société elle-même rencontrent quelques turbulences. Au niveau BBB, la capacité de la société à payer ses intérêts et capital est encore suffisante bien qu' à ce niveau là de note des conditions économiques défavorables ou une modification des circonstances sont davantage susceptibles d'affecter l'aptitude au service normal de la dette. - La catégorie spéculative regroupe les notes BB+, BB, BB-, B+, B, B-, CCC+, CCC, CCC- (à long terme) et B, C (à court terme). Cette catégorie suppose des risques sérieux d'incidents de paiement, qui deviennent extrêmement sérieux pour les CCC (on parle alors de " junk bond ", ou obligation pourrie). En cas de défaut imminent ou avéré sont appliquées les notes CC et D à long terme, D à court terme. Les notes long terme de Standard & Poor's sont assorties, d'une perspective " stable ", " positive " ou " négative ". Cette indication a pour but d'indiquer le sens vers lequel les notes sont susceptibles d'évoluer à moyen terme, sans qu'il s'agisse en l'occurrence d'une certitude. Agence de notation : Une agence de notation est une agence spécialisée qui attribue des notes, sous la forme de symboles, pour qualifier le risque de crédit attaché à une entreprise et à sa dette (négociée sous forme d'obligation). Standard & Poor's, Moody's et Fitch Ratings sont les principales agences de notation de crédit.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. Aujourd'hui, le groupe est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels (contrôle industriel, automates et éléments de motion). Présent dans 130 pays, Schneider Electric emploie plus de 84 000 personnes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Schneider Electric s'appuie sur ses relations étroites avec les distributeurs, les équipementiers et les grands clients pour proposer une gamme large et intégrée et développer des solutions de pointe adaptées aux standards locaux. - Fort d'une situation financière saine, le groupe dispose d'une très bonne capacité à maintenir ses marges et à dégager régulièrement du cash, même en période difficile. - Le programme New 2 vise à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts logistiques et informatiques et en rapprochant les zones de production des zones de croissance. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (32% de l'activité), qui représentent un réservoir de croissance important (Chine, Asie, Europe de l'Est).

Les points faibles de la valeur

-Schneider Electric reste une valeur cyclique, avec 69% de son chiffre d'affaires exposé à l'industrie et à la construction et 30% du CA exposé aux Etats-Unis. - La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Certains analystes craignent que Schneider ne se lance dans des acquisitions coûteuses. Le groupe se fixe toutefois un objectif de retour sur capitaux engagés de 3 ans pour chacune de ses acquisitions. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation dans l'industrie comme à la maison (domotique) semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats sur son métier actuel pour des raisons de concurrence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

La profession des équipementiers électriques français, dont le chiffre d'affaires a progressé de 9% l'an passé (à 11,7 milliards d'euros), bénéficie déjà des retombées positives du Grenelle de l'environnement, visant à développer les économies d'énergie et à limiter les émissions de CO2. Cela provient du fait que le secteur réalise environ 40% de son chiffre d'affaires dans le bâtiment, qui génère lui-même 40% des émissions de CO2. Cette tendance ne se limite pas à la France. Hors de nos frontières, où les adhérents du Gimélec réalisent la majeure partie (61%) de leur activité, les contrats se multiplient. Ainsi, en Suède, la municipalité de Nyköping a demandé à Schneider Electric la réhabilitation de 123 bâtiments sociaux, pour réaliser 21% d'économies d'énergie, soit 1 million d'euros par an. C'est également la demande des pays émergents qui tire le marché. Si en France la croissance a dépassé 5%, supérieure aux 3 ou 4% des années précédentes, la progression atteint entre 8% et 12% hors de nos frontières et selon les produits.