VILMORIN : croissance organique annuelle de 13,4%

05/08/2008 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Vilmorin a publié un chiffre d'affaires au titre de l'exercice 2007/08, clos fin juin, de 896,9 millions d'euros, en progression de 11,5%. A données comparables, la croissance a atteint 13,4%. La croissance du semencier a été tirée par son activité grandes cultures, dont les ventes sont ressortie à 502,5 millions d'euros, en hausse de 16,5%. A données comparables, l'augmentation est de 21,2%. Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'est établi à 394,4 millions d'euros, en progression de 5,7% en publié ou de 4,9% sur une base comparable. Sur la base des premières projections réalisées à ce jour, Vilmorin a confirmé, pour l'exercice 2007-2008, une progression significative de sa marge opérationnelle conforme aux objectifs annoncés. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise. Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Quatrième semencier mondial, Vilmorin crée, produit et commercialise des plantes potagères et des grandes cultures dédiées aux marchés des productions agricoles et maraîchères. L'activité potagères s'adresse aux maraîchers qui produisent des légumes pour le marché de frais et aux transformateurs spécialistes de la conserve, de la surgélation et de la lyophilisation. En Europe, l'activité grandes cultures dépend de Limagrain Verneuil Holding (LVH), filiale à 80% de Vilmorin, qui regroupe la création, la production et la commercialisation des semences de céréales (blé, maïs) et d'oléagineux (colza, tournesol). Vilmorin est numéro un européen des semences de céréales et numéro deux européen des semences de maïs. Aux Etats-Unis, AgReliant développe, produit et commercialise des semences de maïs et de soja. Cette joint venture a été créée en juillet 2000 et consolidée à parité avec le groupe semencier allemand KWS. Le groupe emploie 4 430 personnes, dont 25% de chercheurs et de techniciens.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession prévue en 2008 des activités grand public semences et produits de jardin. -Fort d'un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010. - Vilmorin est solidement implanté en Asie, première zone de commercialisation de semences potagères et de grandes cultures au monde. Parallèlement, le groupe intensifie son développement dans les marchés émergents (Inde, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud...). -Le marché mondial de la semence est en forte croissance.

Les points faibles de la valeur

-Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. -La hausse du prix des matières premières a un impact sur le groupe. -Vilmorin n'est pas éligible à un investissement ISR, notamment en raison d'une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

-Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - On suivra l'impact de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les prix d'approvisionnement et de commercialisation des semences potagères et de grandes cultures.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'OCDE et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le maïs et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.